Essence avec plomb: les causes et la date de sa suppression dévoilées

Essence avec plomb: les causes et la date de sa suppression dévoilées

Rachid Nadil a annoncé ce 8 mai 2021 la décision de supprimer prochainement la commercialisation de l’essence super avec plomb qui ne sera plus disponible dans les stations-services à partir du mois d’octobre 2021.

Le président du Comité de direction de l’Autorité de régulation des hydrocarbures a révélé à l’APS, que tous les moyens ont été mis à disposition afin de stopper, d’ici à 6 mois, l’utilisation de l’essence super avec plomb qui a pour indice d’octane 92, ce qui nuit à la santé et à l’environnement.

« Les automobilistes vont devoir utiliser l’essence sans plomb ayant un indice d’octane unifié « adéquat à tous les véhicules », et “sûr” pour les différentes motorisations. Toujours selon ce dernier, l’Algérie a pris “la décision de se passer de cette essence plombée dans le cadre de sa politique visant à ne plus importer de carburants”, a-t-il ajouté. “D’ailleurs les raffineries algériennes ont arrêté de produire l’essence plombée depuis 2020, les capacités de production sont donc dirigées vers le sans plomb, ce qui nous permettra d’atteindre l’autosuffisance”.

Sonatrach a une capacité de production de 4 millions de tonnes d’essences par an, tandis que la consommation nationale est d’environ 3,7 millions de tonnes par an. Le président de l’ARH a également tenu à dire que l’entreprise de suppression de l’essence super avec plomb qui était censée avoir lieu dans les premiers mois de 2021, a été reportée à cause du ralentissement de la demande interne dû à la crise sanitaire.

Baisse considérable de la consommation de carburants

L’opération de retrait graduelle de ce type d’essence s’effectuera, selon le directeur, dans plus de 2.800 stations-services du pays en mettant en place de larges campagnes d’information. Selon les chiffres présenté par le président de l’ARH, la consommation de l’essence et du gazole a respectivement baissé de 14,14% et de 12,1 % entre 2019 et 2020.

L’Algérie qui a importé avant la pandémie « approximativement 2 millions de tonnes de gazole par an, va de nouveau importer ce carburant, une fois  que la demande reprendra dès que les activités économiques seront relancées. Cependant, grâce à la nouvelle raffinerie de Hassi Messaoud, actuellement en construction, le pays n’aura bientôt plus besoin d’importer le gazole » a prévu le responsable.