Caravane du Salon de l’étudiant algérien Comment se retrouver dans les dédales des formations à l’étranger

Caravane du Salon de l’étudiant algérien Comment se retrouver dans les dédales des formations à l’étranger
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La caravane du Salon de l’étudiant algérien a consacré la matinée de mardi dernier à une série de conférences-débats sur les formations proposées dans les grands instituts et universités dans le monde.

Sous le thème « Etudier aux Etats-Unis », une rencontre a réuni un spécialiste et plusieurs étudiants intéressés à l’idée d’étudier au pays de l’Oncle Sam. Joseph de Bernardo, éducateur, a fait rêver le parterre d’étudiants qui étaient tout ouïe. 400 établissements d’enseignement agréés et spécialisés dans différentes filières et plus de 5.000 universités offrent 2,5 millions de postes gradués et 1.700 postes secondaires, a-t-il fait savoir. Autant d’opportunités de bénéficier d’un programme à court terme destiné spécialement aux étudiants étrangers. Selon lui, les programmes en question sont très divers, les cycles de formation variables, mais chers.

Les moteurs de recherche, leur a-t-il indiqué, peuvent aider à l’identification des programmes qui répondent à leurs besoins tout en leur donnant un aperçu. Pour le conférencier, ces programmes se regroupent en trois catégories, ceux gérés par les départements universitaires, ceux des écoles privées affiliées aux universités et ceux qui ne le sont pas. « Les étudiants d’une école peuvent faire leur recherche sur le but et le coût du cursus mais aussi sur les modalités d’accès au logement et aux services disponibles », leur a-t-il expliqué.

Quant au prix de la formation, il a précisé qu’elle oscille entre 2.500 dollars et 5.000 dollars le mois d’études. Un coût qui a refroidi les étudiants présents. Pour eux, une telle formation n’est pas accessible. « Pourquoi ne pas avoir mis en place un système de concours pour décrocher une bourse ? », l’a interrogé une étudiante en orthophonie. En réponse, Joseph a estimé qu’un enseignement de qualité est inestimable. Selon lui, les écoles aux Etats-Unis fournissent un cadre efficace et sérieux qui permet la jonction entre les personnes désirant entreprendre des études à l’étranger et les institutions académiques. Il convient, à cet égard, de noter que ces dernières années ont vu un engouement de la part des étudiants tunisiens et algériens pour l’Amérique du Nord, particulièrement le Canada. De leur côté, les étudiants se sont dits « déçus ». « Les études aux USA sont trop chères. Elles sont destinées à ceux qui ont les moyens financiers », dira Fadi, un étudiant qui prépare une licence d’anglais. Tout en échangeant avec ses camarades lors de la conférence, il les a appelés à faire preuve de réalisme. « Il ne faut pas croire que l’accès soit facile », dira-t-il. « Ce n’est pas facile aussi de trouver du travail pour couvrir les années d’études durant tout le cursus universitaire », a-t-il ajouté. Pour lui, le « rêve américain » n’existe pas. Certains étudiants ont émis le vœu de s’inscrire dans une université allemande par le biais d’une agence tunisienne.

Katia, étudiante en pharmacie, a pris attache avec les participants au Salon de l’étudiant algérien. Selon elle, le coût des études dans un institut à Heidelberg, Freiburg, Dusseldorf ou à Berlin, varie entre 120 et 200 euros le semestre. Aussi, dira-t-elle, il y a des universités qui n’exigent pas de frais d’inscription particulièrement pour les candidats qui ont une bonne moyenne au baccalauréat. Ceux-là sont de suite admis dans tous les programmes. Très encourageante, elle a même ajouté que des bourses universitaires peuvent être décrochées après la première année d’étude universitaire. Etudiante en 5e année architecture à Blida, Nadia a appelé à la réforme du système universitaire, à une meilleure gestion et à faire appel à plus d’enseignants pour combler le déficit enregistré dans l’enseignement de certains modules. Selon les témoignages des quelques étudiants rencontrés dans la journée d’hier, les pays européens se démarquent des autres, notamment les Etats-Unis, pour plusieurs raisons liées à la langue et à la culture. En somme, les étudiants présents au Salon souhaitent que les diplômes délivrés par l’Université algérienne soient plus valorisés et pourquoi pas de niveau mondial. Les étudiants algériens pourront ainsi être mieux cotés sur le marché du travail, y compris à l’international.