« La caravane de l’espoir », initiée par un groupe de parlementaires de l’Assemblée populaire nationale (APN) reprendra sa route vers les wilayas du sud juste après la clôture de la session parlementaire.
« Nous avons discuté avec le président de l’APN qui a donné son accord pour la reprise de la mission afin d’achever le travail sur le terrain », nous a affirmé Mohamed Kamel Abazi, président de la caravane. Le groupe chargé de la préparation de cette mission n’a pas encore arrêté le calendrier des sorties sur le terrain. « Nous avons encore des projets de loi à débattre en plénière, entre temps, notre groupe va se charger de confectionner le programme en vue de lancer le travail dès le mois de juillet », a-t-il précisé.
La caravane de l’espoir, lancée en mars dernier, a sillonné, dans une première phase, près d’une dizaine de wilayas du sud pour écouter les préoccupations des habitants de ces régions. Cette initiative parlementaire est intervenue après le déclenchement de la vague de contestation qui a touché plusieurs wilayas du sud. Les habitants de ces régions réclament du travail pour les jeunes et l’amélioration des conditions de vie et de scolarité.
Les membres de cette caravane ont animé plusieurs rencontres de proximité, tenu des meetings populaires et recueilli les revendications des jeunes, de la société civile et des notables de ces régions. Ils ont également expliqué les mesures prises par le gouvernement pour solutionner les problèmes posés.
Après ce, le groupe parlementaire a rédigé un rapport « sur la base des données recueillies ». « Les citoyens réclament le droit d’appartenance à leur patrie, ce qui est essentiel et important. Les jeunes veulent travailler dans des entreprises algériennes et sur leur terre, ce qui est tout à fait légitime et réalisable », estime M. Abazi. L’initiateur de cette caravane souhaite son élargissement de façon à faire adhérer tous les parlementaires.
Et pour cause, « le parlement ne doit surtout pas tomber dans le piège du régionalisme. Il faut écouter tous les Algériens et transmettre fidèlement leurs doléances », souligne le député. La prochaine étape consiste à aller dans l’extrême sud pour rencontrer les populations d’Illizi et de Tamanrasset avant de mettre le cap sur les hauts plateaux. Une fois ce travail de terrain achevé, les parlementaires comptent élaborer un rapport avec possibilité d’interpeller le gouvernement.
Nouria Bourihane