Capter l’argent de l’informel : la nouvelle approche du gouvernement

Capter l’argent de l’informel : la nouvelle approche du gouvernement

Les fonds monétaires en circulation sur le marché parallèle se retrouvent visiblement dans le viseur du gouvernement. Ce samedi 30 octobre 2021, le Premier ministre Aïmene Benabderrahmane a encore réitéré les approches de l’exécutif dans ce sens.

Intervenant en marge du lancement de l’observatoire national de l’épargne, le Premier ministre a affirmé que le gouvernement se penche sur toutes les approches permettant le recouvrement de ces masses en circulation en dehors du circuit bancaire.

« Concernant les fonds en circulation sur le marché parallèle, nous sommes en train de travailler, au niveau du gouvernement, sur toutes approches devant permettre d’avancer dans le processus de récupération de cette masse en circulation dans le marché parallèle ».

Or, ajoute encore le même intervenant, « cela ne sera concrétisé qu’avec une volonté effective au niveau des banques, qui devront désormais travailler avec plus de sérieux et sans épargner aucun effort ».

Ces institutions financières devront, selon le Premier ministre, mener un travail « de sensibilisation sur la nécessité de la bancarisation de l’argent en circulation dans le marché parallèle ».

Benabderrahmane mise sur le facteur de la confiance

Comme condition, il cite le facteur du recouvrement de la confiance auprès des opérateurs. « Cela ne sera concrétisé qu’avec le recouvrement de la confiance auprès des opérateurs ; un facteur qui devra créer la différence entre la situation actuelle et celle escomptée », souligne le même intervenant.

D’ailleurs, il précise que les fonds qui circulent sur ce marché sont issus d’un commerce légal, mais pas déclaré. « Et c’est cette différence que nous devrons tous comprendre », a encore préconisé le premier responsable au gouvernement.

« Certes, nous luttons contre le blanchiment d’argent et la bancarisation des fonds issus des activités commerciales illégales, mais à l’origine, toutes ces masses monétaires, ou du moins leur majorité, sont issues d’activités légales, mais non déclarées », explique Benabderrahmane.

Ainsi, « si ces opérateurs ressentent de la confiance auprès des banques et des institutions financières, ils déposeront ces fonds volontiers au niveau de ces institutions », ajoute-t-il. D’où la nécessité de fournir tous les moyens et de mener des campagnes de sensibilisation continue dans ce sens.

Par ailleurs, le ministre des Finances souligne qu’une fois remis dans le circuit bancaire, ces fonds seront destinés au financement de l’économie nationale.