Le centre Capago de traitement des demandes de visa à Oran a annoncé, ce samedi 21 juin, la suspension exceptionnelle des rendez-vous prévus pour ce dimanche 22 juin, en raison d’une interruption de la connexion Internet.
Dans un communiqué diffusé sur ses canaux officiels, Capago explique que l’indisponibilité de la connexion empêche le bon déroulement des opérations de traitement des demandes de visa au sein de son centre d’Oran.
Afin de limiter les désagréments, Capago Oran a informé que les usagers concernés seront recontactés individuellement. Une reprogrammation rapide des rendez-vous est donc promise, sans que les demandeurs aient à reprendre eux-mêmes une démarche sur le site.
Capago a également présenté ses excuses aux usagers pour cet imprévu, en soulignant que cette panne est indépendante de sa volonté.
Une situation délicate dans un contexte déjà tendu
Ce nouvel incident technique vient s’ajouter à une série de dysfonctionnements et de critiques que la société Capago, nouvel opérateur en charge des visas pour la France en Algérie, essuie depuis son entrée en service il y a deux mois. Difficultés d’accès aux rendez-vous, bugs informatiques persistants et soupçons de favoritisme dans l’attribution des créneaux ont déjà terni son image auprès des usagers.
🟢 À LIRE AUSSI : Visa pour la France : Deux mois après son arrivée, Capago suscite colère et confusion en Algérie
Cette interruption momentanée dans le centre d’Oran risque donc d’ajouter à la frustration d’un grand nombre de demandeurs de visa, en particulier durant cette période estivale où la demande est en forte hausse.
Passeport algérien : une procédure par courrier pour simplifier les démarches à Paris
Dans un contexte où les files d’attente et les difficultés d’accès aux rendez-vous sont devenues monnaie courante dans les consulats, le Consulat Général d’Algérie à Paris innove en lançant une procédure d’obtention du passeport par voie postale. Une mesure saluée par de nombreux ressortissants, qui y voient un geste concret d’amélioration des services consulaires.
Concrètement, cette initiative s’adresse aux citoyens algériens résidant dans les départements de Paris (75), de l’Indre (36), de l’Indre-et-Loire (37), du Loir-et-Cher (41), du Loiret (45), ainsi que dans les départements d’Outre-mer (97 et 98). Ils peuvent désormais envoyer leurs dossiers de demande de passeport directement à l’adresse du Consulat à Paris, sans avoir à se déplacer pour une première prise de contact.
Une procédure simplifiée mais encadrée
Pour bénéficier de ce service, les demandeurs doivent constituer un dossier complet suivant la check-list fournie par le consulat. Cette dernière est accessible en ligne et précise l’ensemble des pièces justificatives nécessaires : formulaire rempli, pièces d’identité, justificatif de résidence, photos, timbres fiscaux, etc.
Une fois envoyé par courrier à l’adresse « 1er passage du Trône, 75011 Paris », le dossier est examiné par les services consulaires. Si tous les éléments sont conformes, le demandeur reçoit par courriel une convocation pour finaliser sa demande, incluant la prise d’empreintes biométriques et le paiement des frais.
Un gain de temps et une meilleure accessibilité
Cette mesure, bien que partielle, représente une avancée notable pour les Algériens établis en France, notamment ceux éloignés de la capitale. Elle permet de réduire les déplacements, d’éviter les longues files d’attente et d’offrir un suivi plus fluide grâce à la communication par email.
En facilitant les démarches, le Consulat entend moderniser ses services et répondre à une demande persistante de la diaspora : plus de simplicité, plus de réactivité, moins de bureaucratie.
🟢 À LIRE AUSSI : Consulat d’Algérie à Bobigny : l’enfer à ciel ouvert
Selon plusieurs observateurs, cette démarche pourrait servir de modèle aux autres représentations consulaires algériennes à travers le monde, notamment dans les villes où la pression sur les services est élevée.
En somme, cette évolution s’inscrit dans une dynamique plus large de digitalisation et de rationalisation des services consulaires algériens, amorcée depuis quelques années mais encore en phase de déploiement.