La présence de deux ministres, Salah Khebri, de l’Energie et Abdelsalem Bouchouareb, de l’Industrie et des Mines, à l’inauguration et à la clôture du Salon des énergies renouvelables, des énergies propres et du développement durable (ERA 2015) dénote clairement l’intérêt du gouvernement pour le développement des énergies vertes et en particulier solaire pour faire face à la demande croissante en énergie.
C’est la présence, mercredi dernier, de Abdelsalam Bouchouareb qui a marqué le plus cet évènement en confirmant à partir d’Oran le choix de cette wilaya pour l’installation prochaine de l’usine Peugeot pour la construction de véhicules et l’ambition du gouvernement de faire de la région ouest un pôle industriel de la fabrication automobile et aussi un pôle industriel de la sous-traitance.
Venu directement de Paris après sa réunion avec le MEDEF (patronat français), pour la clôture du salon, le ministre était sur un nuage suite aux accords d’une valeur de plus d’un milliard d’euros conclus lors de cette rencontre. Tout en exprimant sa satisfaction de cette rencontre, le ministre a tenu à préciser, en réponse à une question sur la règle de 51/49 régissant l’investissement étranger que «je viens de Paris où des projets d’une valeur de plus d’un milliard d’euros ont été signés avec des investisseurs français et aucun d’entre eux ne s’est plaint de la règle du 51/49. C’est pourquoi nous allons multiplier ces investissements avec le transfert du savoir-faire, de l’expérience et du management».
Abordant la politique de l’Etat pour le développement des énergies renouvelables, le ministre a tenu à rassurer les jeunes investisseurs dans ce créneau que «l’Etat est prêt à accompagner ces jeunes dans leurs projets et à faciliter l’attribution du foncier industriel qui posait auparavant problème. Les terrains seront attribués selon une nouvelle règlementation après la suppression du Calpiref». Il a indiqué que «2016 sera l’année des énergies renouvelables et du numérique. Notre pays dispose d’importants gisements de Silicium et de Vanadium qui seront demain la batterie future pour le stockage des énergies renouvelables».
Concernant le mix énergétique à 50/50, le ministre a souligné : «je pense qu’aujourd’hui les technologies ont atteint un niveau qui nous permet d’aller jusqu’à 70/30. Ce qui fera de nous un pays de gaz et un grand pays producteur d’énergie mixte».
«Nous voulons porter notre énergie renouvelable à 22.000 mégawatt d’ici 2030. Dans cette perspective, le gouvernement a tracé l’objectif de développer des filières industrielles compétitives que nous accompagnons de manière ciblée vers la maturité économique et en mettant en place des mécanismes de financement adaptés et stimulants, parmi lesquels un puissant engagement de l’Etat en mettant en place un système de tarifs garantis ainsi que le recours au fond national des énergies renouvelables et la cogénération», a poursuivi le ministre. Et de conclure, «aucun pays ne s’est lancé dans cette politique énergétique nouvelle sans s’assurer de la garantie des prix».
Enfin, le ministre a déclaré que »la convergence entre le numérique et les énergies renouvelables est à notre portée et c’est la nécessité qui l’impose».
