Les cantines scolaires ouvriront leurs portes une semaine après la rentrée fixée pour le 9 septembre prochain, au profit de plus de 3 millions d’élèves dont 90% relèvent des wilayas du Sud. On compte pour cette année 100 000 nouveaux bénéficiaires. Le coût du repas a été revu à la hausse, soit 5 dinars de plus, passant de 30 DA à 35 DA pour les wilayas du Nord et de 40DA à 45 DA pour les régions du Sud.
Il faut rappeler que le réseau des cantines scolaires dont le nombre dépasse les 13.000 unités est réglementé par un décret exécutif. 80% des élèves du cycle primaire bénéficient de cet avantage, au moment où le budget réservé aux cantines est de 12,4 milliards de dinars, voire 20 milliards si l’on compte la pension et la demi-pension.
L’objectif visé par la tutelle est de fournir un repas équilibré aux élèves qui battra en brèche la déperdition et qui sera en corrélation avec le dépistage et le suivi médical au niveau des 24.000 établissements scolaires implantés à travers tout le territoire national.
Même si les cantines scolaires dépendent des Assemblées populaires communales, la tutelle veut associer les associations de parents d’élèves, les inspecteurs et les directeurs d’école dans leur gestion et leur contrôle.
L’optimisation de ces structures ira de pair avec l’initiative de création d’une représentation de parents d’élèves au niveau de chaque établissement.
Les responsables du secteur précisent que les cantines scolaires ne sont pas destinées aux élèves habitant les grandes villes et qui sont près de chez eux, mais aux 3 millions élèves issus de familles modestes et habitant loin de leur domicile et qui, sans cela, ne seraient pas capables de suivre convenablement leurs études.
Les mesures de solidarité du ministère de l’Education nationale concernent aussi la prime de scolarité, la gratuité du manuel, la santé scolaire, et le transport.
Une enveloppe de 50 milliards de dinars a été consacrée à l’aide des familles. Elle s’inscrit dans le cadre de la solidarité scolaire, débloquée afin de couvrir les besoins de 8.300.000 élèves inscrits. La prime de scolarité estimée à 3 000 DA et pour laquelle une enveloppe de 9 milliards de DA a été allouée doit être attribuée aux bénéficiaires pendant les premiers jours de la rentrée scolaire. Le ministre insiste sur la remise individuelle de cette prime, au plus tard à la deuxième semaine de la rentrée scolaire.
Cette catégorie d’élèves bénéficiera également de la gratuité du manuel scolaire, et ce, en maintenant les mêmes dispositions que celles de l’année précédente au profit des élèves de première année primaire et des classes des cours préparatoires. La gratuité du manuel scolaire concerne cette année 4 millions d’élèves, soit la moitié du total des élèves. L’enveloppe financière allouée à cet effet est de 6,5 milliards de DA. Des instructions ont été données pour que ces manuels soient vendus pendant les trois premiers jours de la rentrée scolaire. Une importance particulière est accordée cette année aux bibliothèques scolaires auxquelles une enveloppe financière de 2 milliards de dinars a été consacrée,
Une autre action de solidarité concerne la santé scolaire qui n’a pas été en reste dans le programme scolaire. Il s’agit du renforcement des unités de dépistage et de suivi (UDS) pour les élèves de la première année de chaque cycle,, ainsi que pour les élèves des autres classes en vue de protéger le milieu scolaire des risques de propagation des maladies et de contagion, outre le dépistage précoce des maladies. En vue d’atteindre cet objectif, 1 262 unités de dépistage et de suivi sont prévues pour septembre prochain. Elles seront encadrées, en coordination avec le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, par 1 539 médecins généralistes, 1 329 dentistes, 1 067 psychologues et 1 968 agents paramédicaux.
Par ailleurs les élèves souffrant de problèmes de vue, notamment le strabisme ( 147 622 en 2012) seront pris en charge, en application du décret exécutif 12-159 publié le 1er avril 2012, par le ministère de l’Emploi, du Travail et de la Sécurité sociale.
S’agissant du transport scolaire, le nombre des bus scolaires passera à la prochaine rentrée scolaire à 4 565 bus répartis à travers les communes qui en ont besoin pour assurer le transport d’environ 600.000 élèves des trois cycles scolaires. Les responsables du secteur dénoncent le retard accusé par la Société nationale des véhicules industriels (SNVI) dans la satisfaction de la demande déposée par le ministère il y a trois ans pour l’acquisition de 1 300 bus. Le ministère n’a reçu que la moitié de ce nombre et attend toujours la réception du reste.
S. Sofi