Cantines scolaires : mouton offert à Sétif, repas froids à Relizane

Cantines scolaires : mouton offert à Sétif, repas froids à Relizane

Un geste insolite a été enregistré durant la journée d’avant-hier dans le village de Redjem, sis dans l’extrême sud de la Wilaya de Sétif, ou les parents d’élèves, et dans but d’améliorer les repas de leurs enfants dans la cantine scolaire, ont procédé à l’achat d’un mouton complet, qu’ils ont offert à l’école.

Il s’agit de deux associations, toutes les deux du village de Redjem, dans la commune de Boutaleb située à l’extrême sud de la wilaya de Sétif, l’une est nommée “Je suis citoyen pour le développement des travaux de bienfaisance”, et l’autre c’est l’association des parents d’élève de l’école primaire Messaoud-Zenati.

Un mouton pour réchauffer les élèves

Ces deux organismes, et dans le but d’apporter des améliorations dans les repas de leurs enfants au niveau de la cantine de l’école en cette période de grand froid, n’ont pas hésité à user de leur propres moyen et de puiser dans leurs propres portefeuilles, pour acheter directement un mouton qui a été égorgé dans la cour même de l’école, puis offert à la cantine de l’établissement scolaire.

Suite à cette offrande insolite, un bon couscous a été préparé, ce qui vient dans le but d’assurer aux enfants un repas adéquat avec cette période de gel. Une satisfaction a été constatée au niveau des élèves, des professeurs et des parents, comme rapportée par nos confrères du Quotidien Liberté.

Des repas froids à Relizane

C’est le directeur de l’éducation nationale de la wilaya de Relizane, M. Barkati Lakhdar, qui a déclaré que presque 40 % des écoles de la wilaya servent encore des repas froids aux enfants en plein hiver, soit parce que les écoles en question ne possèdent pas de cantines, soit parce que les cantines manquent de personnel.

Dans la wilaya de Relizane, seules 304 écoles sur 458 sont pourvues de cantine, et selon certains directeurs d’établissement, ce sont les enseignants qui s’occupent parfois de la « plonge » et de certaines taches liées aux cuisines, dans le cas ou l’école est pourvue de cantine.

« Nous avions demandé un renfort d’employés au moins pour combler le déficit que connaissent les 458 écoles de la wilaya« , avait déclaré M. Barkati Lakhdar, mais la généralisation des repas chauds est loin d’être de mise face à ce manque de main d’œuvre, qui est d’ailleurs majoritairement constituée de recrutés par l’Anem ou la DAS, des employés souvent sans aucune qualification.