Le rendez-vous des présidentielles s’approche, dans un climat de désintérêt des citoyens et de prudence de la classe politique, car à moins de onze mois de ses échéances, il n’y a eu que deux candidats qui se sont exprimés franchement sur ce sujet, l’un affirme qu’il ne sera pas candidat et l’autre a déjà annoncé sa candidature.
Dans ce contexte, l’ancien chef du gouvernement, Ahmed Benbitour a annoncé sa candidature pour les présidentielles de 2014, il y a deux mois, dans des rencontres publiques. Ce n’est pas le cas du président du parti El Fadjr El Djadid, Tahar Benbaïbèche, (ancien Sg du RND) qui vient d’annoncer qu’il ne se présentera pas à la présidentielle de 2014.
Ce nouveau parti, créé en 2012, compte soutenir « un candidat nationaliste » sans citer le nom du candidat qui aura les faveurs d’El Fadjr El Djadid.
« Je n’ai pas d’ambition personnelle. Notre parti va appuyer un candidat dont le programme est proche de nos objectifs », a déclaré Benbaïbèche lors de son intervention, hier, devant les élus locaux du parti à Alger. D’autres partis continuent de parler d’un quatrième mandat pour le Président Bouteflika, sans que ce dernier ne se prononce sur le sujet. C’est le cas du MPA de Amara Benyounes, alors que c’est le silence total de ceux qui étaient dans un passé récent des concurrents dans ce genre d’élection, dont, Mokdad Sifi, en passant par Redha Malek, Taleb El-Ibrahimi, Hamdani, Hamrouche, Benflis, Boukrouh, Saïd Saadi.
Pour le cas de Abdelaziz Belkhadem, dans les coulisses du parti, on affirme que ce dernier tient à revenir au poste de secrétaire général du FLN, après sa destitution, le 31 janvier dernier. Ainsi, il n’est pas un secret que Birkhadem veut préparer le terrain pour ses ambitions présidentielles, si jamais, le président Bouteflika décide de ne pas briguer un quatrième mandat.
Il est à noter que le vieux parti est sans Secrétaire général depuis maintenant plus de trois mois, une situation qui risque de durer encore.
Du côté d’Ahmed Ouyahia, ce dernier qui a annoncé le 6 janvier dernier, sa démission du poste du Sg du RND, sans consulter les instances du parti, ne veut plus récupérer ce poste et dans sa dernière sortie médiatique, il se dit soldat au service de l’Algérie.
Pour sa part, l’ex-chef du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Said Saadi, a cédé sa place à Mohcine Belabas et a disparu de la scène politique. Il y a deux mois, un mouvement du redressement est né au RCD, pour demander le retour de Said Saadi.
Au niveau du Front des forces socialistes, c’est la confusion totale, car le parti n’aura plus à soutenir Hocine Ait Ahmed, qui ne sera pas président du parti en 2014, puisqu’à l’occasion du cinquième congrès prévu pour le week-end prochain, il serait question d’élire une présidence collégiale composée de cinq membres.
Pour les Islamistes, c’est le changement radical avec l’élection de Abderrezeak Mokri, président du Mouvement de la Société de la paix, cependant, Aboudjerra Soltani ne lâche pas et s’affiche dans les différents meetings populaires animés par Mokri. Soltani a probablement l’ambition d’être le candidat commun des islamistes avec le lancement du projet d’union. Un rêve loin de se réaliser, connaissant la réalité du courant islamiste.
D’autres éventuels candidats attendent de connaître le contenu de la nouvelle Constitution pour se prononcer, sachant qu’une commission d’experts travaille sur ce dossier, depuis le 8 avril dernier.
Par Nacera Bechar