Djamel Ould Abbes, le nouveau secrétaire général, lui-même coopté à la tête du FLN, promettait pourtant une procédure on ne peut plus “transparente”.
Avec 6 228 candidats dans 48 wilayas, le Front de libération nationale (FLN) devait certainement s’attendre à de nombreux déçus. Alors que les fins de non-recevoir mettant fin à des rêves et des ambitions n’ont pas été officiellement notifiées, de nombreux candidats commencent, d’ores et déjà, à s’impatienter. S’estimant lésés et ne pouvant porter leurs recours à la hiérarchie, au premier responsable du parti qui, dans ce cas précis, se trouve être la personne du président de la République, certains candidats, sur le point d’être éconduits, achètent aujourd’hui des placards publicitaires dans les journaux pour exprimer leur mécontentement “à qui de droit”.
La plupart des contestataires demandent, en effet, un nouvel examen de leur “cause”, du reste, souvent bassement matérielle. Ces derniers ne s’embarrassent guère de subtilités pour livrer le fond de leur pensée. Il en va ainsi d’un candidat à Souk Ahras, en l’occurrence Chafaï Abdallah, qui considère que la direction du FLN n’a pas suffisamment tenu compte de ses “efforts” quant à l’aménagement et à l’équipement à “40%” du siège de la mouhafadha sur ses propres deniers.
Dans l’attente d’un “retour sur investissement” qui tarde à venir, ce “militant” s’est empressé de dénoncer les pratiques de l’ancien parti unique. Dans le lot, il s’en trouverait qui rechercherait la fameuse immunité parlementaire qui permet notamment d’échapper à la justice. Pourtant, Djamel Ould Abbes, le nouveau secrétaire général, lui-même coopté à la tête du FLN, promettait une procédure on ne peut plus “transparente”.

Ce dernier n’a pas manqué de dénoncer plusieurs fois la “chkara” (l’argent sale) sans exhorter ses tenants à assumer leurs responsabilités et à se repentir. Force est de constater donc, aujourd’hui, ces protestations sous forme de lettres ouvertes où l’on y dénonce pêle-mêle le faux et l’usage de faux, les structures parallèles et l’empiètement même des règles fixées par la commission nationale chargée de l’étude des dossiers de candidatures.
Les déclarations contradictoires de Djamel Ould Abbes sur la participation ou non de ministres en exercice ont rajouté à la confusion car ces membres du gouvernement ne peuvent briguer, de par leur statut, qu’une place de choix sur la liste, à savoir la première. Cela dit, la contestation au FLN renforce le désintérêt des Algériens pour la chose publique, laquelle mobilise, en revanche, une multitude de profils mus par leurs seuls intérêts exclusifs et qui espèrent un mandat électoral pour prétendre à la “notabilité”.
Ces chicanes entachent déjà le processus électoral à venir et reflète ce que tout le monde soupçonnait, à savoir la tricherie politique et la fraude électorale.