Candidature d’Abdelmalek Amellou: Le FFS dénonce une « consécration du crime et de l’impunité »

Candidature d’Abdelmalek Amellou: Le FFS dénonce une « consécration du crime et de l’impunité »
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Le Front des Forces Socialistes (FFS) a dénoncé dimanche 24 septembre la candidature de l’assassin présumé d’Ali Mecili aux prochaines élections locales, la qualifiant de « consécration du crime et de l’impunité ».

Abdelmalek Amellou, assassin présumé du militant du FFS Ali Mecili en 1987, conduit la liste du RND de la commune d’Ait R’zine à Béjaia pour les élections locales de novembre prochain, a indiqué un député du FFS le 22 septembre.

« Le FFS continuera inlassablement à se battre au côté de la famille Mécili jusqu’à ce que justice soit rendu à notre camarade », a affirmé le parti de feu Hocine Ait Ahmed dans un communiqué.

Ali Mecili, avocat, moudjahid et l’un des fondateurs du Front des forces socialistes (FFS), a été assassiné le 7 avril 1987 de trois balles, dans le hall de son immeuble à Paris.

Hocine Ait Ahmed, fondateur du FFS et un des chefs historiques de la guerre de libération algérienne, avait accusé « les services spéciaux » algériens d’avoir commandité l’assassinat. Ali Mecili, réfugié en France depuis 1965, faisait office de porte-parole de M. Ait Ahmed.

Deux mois plus tard, les policiers français arrêtaient à Paris l’auteur présumé de l’assassinat, Abdelmalek Amellou, « un petit truand » selon M. Aït Ahmed, sur lequel était retrouvé un ordre de mission de la sécurité militaire algérienne signé du capitaine Hassani, à en croire les médias français de l’époque.

A l’issue de sa garde à vue, le suspect a été expulsé de France vers l’Algérie dans le cadre d’une procédure « d’urgence absolue », à la demande du ministère de l’Intérieur alors dirigé par Charles Pasqua et Robert Pandraud.

L’assassin présumé de Ali André Mécili s’est ainsi fait discret depuis ces événements, avant de se lancer visiblement dans une carrière politique.