A l’approche de l’examen du baccalauréat, les établissements scolaires, notamment les lycées, ont tendance à se vider de leurs élèves.
Chacun tente de réviser à sa manière, alors que les programmes ne sont pas encore terminés. Ce phénomène devient, en effet, de plus en plus «fréquent dans le secteur de l’éducation», ont relevé les spécialistes en la matière.
Pour parer à ce problème, les autorités ont, dans ce cadre, lancé un appel en direction des élèves des classes de terminale les invitant à ne pas déserter les bancs des établissements scolaires. A peine le 3e trimestre entamé, une bonne partie des élèves de la 3e année secondaire, démotivés, désertent les bancs des établissements scolaires, «une attitude inadmissible», selon certains spécialistes de l’éducation qui intervenaient ce matin sur les ondes de Chaîne III de la Radio nationale. Evoquant ce sujet, l’inspecteur au ministère de l’Education, Medjadi Msageam, a indiqué que «nous avons régulé tous les cours qui restent pour la 3e année secondaire», rappelant que le bac blanc est prévu pour le 17 mai prochain. Donc, a-t-il dit, les élèves de la 3e année secondaire, en particulier, doivent rester jusqu’à ce moment-là, il va y avoir une période de révision et nous leur demandons de terminer les cours puisqu’ils sont importants pour l’entrée à l’université.
Pour cet inspecteur, la responsabilité incombe d’abord à l’enseignant. «Nous demandons aux enseignants de conseiller aux élèves de terminer l’année scolaire». C’est à eux de leur expliquer pourquoi ils doivent rester en classe. Les parents d’élèves ont une part de responsabilité dans la désertion des classes par leurs enfants. A ce propos, le président de l’Union des parents d’élèves, Omar Djaâfar a déploré «ce comportement qui ne doit pas être encouragé par les parents des élèves».
«Nous tirons la sonnette d’alarme, le minimum c’est de terminer le programme au niveau des établissements», a-t-il recommandé. Si l’école veut aller vers la qualité de l’enseignement, une seul devise, boucler tous les programmes scolaires ! a-t-on plaidé. Du côté des élèves de terminale, cette désaffection pour le restant des cours n’est pas la bonne solution pour réussir le bac. Les élèves préféreraient suivre des cours particuliers pour éventuellement rattraper les cours, mais aussi pour réviser. C’est une nouvelle tendance dans le système éducatif qui fait qu’aujourd’hui les élèves dans l’ensemble comptent plus sur le privé pour réussir à leurs examens ! Leïla de terminale effectue deux fois par semaine un trajet de Birtouta à Birkhadem pour suivre des cours particuliers à domicile chez ses propres enseignants. C’est le cas de plusieurs autres, qui ont choisi le privé pour «garantir» la réussite au bac.
L. Samia
