Le Hoggar algérien recèle «un vaste potentiel de découverte » d’or. Ce n’est pas encore l’Eldorado mais si l’on tient compte du dernier communiqué de la compagnie minière canadienne Cancor rendu public lundi 18 juillet, les derniers résultats des opérations d’exploration laissent penser que cette zone regorge de réserves bien plus importantes que celles attendues. « Les résultats obtenus jusqu’à présent sont très encourageants avec d’excellentes teneurs aurifères dans de nombreux échantillons.
De plus, plusieurs grains d’or visible ont été observés entre les zones filoniennes, sur de petits affleurements. La présence d’or visible dans ces secteurs suggère que les minéralisations aurifères pourraient être beaucoup plus importantes que détectées jusqu’à présent », peuton lire dans le communiqué.
La même source souligne que « ces résultats sont déterminants puisqu’ils indiquent que les minéralisations aurifères s’étendent au delà des filons connus. Il y aurait une abondance de filons minéralisés qui ne soient pas visibles en surface et que ces minéralisations se retrouvent aussi dans des granites altérés, des syénites et des micro diorites offrant ainsi un vaste potentiel de découverte ».
Cancor qui détient quatre propriétés aurifères en Algérie est actuellement à pied d’oeuvre dans le Nord Tirek plus exactement sur le champ aurifère de Kiouene dont la dimension est de 7 km de long sur 2 km de large. Tirek Nord s’étale sur 98 990 ha.
Cancor détient également des permis pour Tan Chaffao Ouest (44 580 ha), In Ouzzal Nord (6528 ha) et Tan Chaffao Est (20 000 ha). Cancor détient un intérêt de 100% dans la propriété Nord Tirek suite à l’acquisition d’un permis de prospection en 2008. La propriété Nord Tirek est sise sur une faille majeure associée à de nombreux champs aurifères de surface ou très proche qui offrent un potentiel exceptionnel pour une extraction à ciel ouvert.
Le dernier classement des pays détenteurs des réserves officielles en or établi par le Conseil mondial de l’or avait placé l’Algérie au 22è rang avec un volume de stocks estimés à 173,6 tonnes. Le rapport avait souligné que ces réserves algériennes représentent 4,3% de l’ensemble de ses réserves internationales. A l’échelle africaine, l’Algérie occupe le premier rang devançant la Libye et l’Afrique du Sud classée respectivement à la 24ème et 27ème place mondiale
Dans la région arabe, le pays est classé troisième après l’Arabie Saoudite (16ème rang avec 322.9) et le Liban (18è place 281.6 tonnes), lequel occupe la 17ème place mondiale. La production de l’or en Algérie a enregistré une baisse importante en 2010. Elle a été estimée à 23876 onces d’or (environ 742,5 kg) contre 32598 onces (1011 kg) en 2009.
La production de 2010 reste bien inférieure aux prévisions de 1,5 tonne anticipées par l’entreprise nationale Enor pour 2010 et encore loin de l’objectif de 3 tonnes annoncé par cette société et ses partenaires en janvier 2008, lors de la coulée du premier lingot d’or.
Selon le ministère de l’énergie et des mines, il existe actuellement plusieurs gisements d’or localisés essentiellement au Sud du pays dans la région du Hoggar. Il en est ainsi du gisement de Tirek situé à 400 km de Tamanrasset a des réserves géologiques de l’ordre de 730.000 tonnes avec une teneur moyenne de 18 g/t.
Le gisement d’Amessmessa situé à 460 km à l’Ouest de Tamanrasset : les réserves géologiques sont de l’ordre de 3.38 millions de tonnes avec une teneur moyenne de 18 g/t. Le gisement de Tiririne – Hanane situé à 450 km à l’Est de Tamanrasset, les réserves géologiques sont de l’ordre de 481 100 tonnes avec une teneur moyenne de 17 g/t.
Le gisement d’In Abegui représenté sous forme de stockwerks a des réserves évaluées à 2 807 000 tonnes avec une teneur de 3.59 g/t. Les réserves mises en évidence sont de l’ordre de 100 tonnes. Quant au potentiel global, il est estimé à plus de 200 tonnes.
Yasmine Idjer