Les moyens financiers nécessaires à la réalisation des centres anticancéreux de Oued Souf et Béchar
«Les importateurs n’ont pas honoré leurs engagements en n’important que 20% des programmes arrêtés».
Pas de nouveaux postes pour les médecins généralistes avant le règlement de la situation de ceux travaillant dans le cadre du filet social. C’est ce qu’a déclaré le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould Abbès, jeudi à Alger. Evoquant la grève des médecins résidents, qui a causé des perturbations à l’activité du secteur et l’échec de certains à leurs examens, le ministre a affirmé que cette grève était une perte pour tout le monde (les malades et les médecins résidents). Concernant la santé maternelle et infantile, Ould Abbès a qualifié le taux de mortalité maternelle, en particulier chez la femme enceinte, de point noir, estimant que ce taux, qui est actuellement de 70 décès/100.000 habitants, est déshonorant d’autant que 96% de ces femmes accouchent en milieu hospitalier. D’autre part, le ministre a exprimé son regret quant à la fuite des médecins anesthésistes et réanimateurs vers l’étranger faisant bénéficier des pays européens de leurs compétences contre des salaires modiques estimant que l’Etat avait réhabilité le secteur à travers les augmentations de salaire et l’adoption de différents statuts. Il a également dénoncé la location des diplômes des nouveaux pharmaciens par certains distributeurs pharmaceutiques, revendeurs et privés contre des revenus modestes. Abordant le problème du cancer, Ould Abbès a estimé qu’il est devenu, pour certains, un fonds de commerce en ajoutant que lors d’une rencontre avec les directeurs de santé des wilayas, que les malades souffrent du cancer depuis des années, relevant un déficit en matière de structures et d’équipements. Il a soutenu que cette maladie est exploitée par certains opérateurs comme fonds de commerce. Les directeurs de santé ont été pointés du doigt par Ould Abbès en les accusant d’être responsables des retards dans la réalisation de certains centres anticancéreux à l’instar des centres de Batna dont l’ouverture était prévue pour le premier trimestre 2012.
Comme pour annoncer quelques nouvelles, le ministre a affirmé que les moyens financiers nécessaires à la réalisation des centres anticancéreux de Oued Souf et Béchar, à l’approvisionnement des centres de Sétif et Constantine en équipements de radiothérapie, ont été mobilisés.
Plus loin, il précise que l’ensemble des wilayas seront touchées par cette mesure. «L’Etat s’est engagé à construire des centres anticancéreux dans toutes les wilayas, à fournir les médicaments gratuitement et à acquérir les équipements de radiothérapie afin d’assurer une prise en charge de tous les patients pour les prochaines années», a-t-il dit.
S’agissant des ruptures et manques enregistrés dans le marché des médicaments, le ministre, comme d’habitude, a imputé cette situation à certains importateurs. Selon lui, «les importateurs n’ont pas honoré leurs engagements en n’important que 20% des programmes arrêtés». Mieux encore, pour parer à ce genre de problème, «le ministère est amené, en cas de nécessité, à utiliser le budget consacré par l’Etat à cet effet, à l’importation de médicaments par le biais des pharmacies centrales des hôpitaux», a-t-il précisé. Les importateurs en question, ont été sommés d’ «importer les médicaments inscrits dans les programmes dans un délai allant jusqu’au 20 avril 2012, sans quoi, le ministère procédera au retrait de leurs agréments» a-t-il averti.