Le cancer du sein : 480 000 personnes atteintes en Algérie

Le cancer du sein : 480 000 personnes atteintes en Algérie

Le cancer constitue la deuxième cause de mortalité en Algérie après les maladies cardiovasculaires.

Hier, lors de la tenue du congrès de la Société algérienne de chirurgie urologique(Sacu), à Alger, la sonnette d’alarme a été tirée. Les données révélées par les professionnels de la santé donnent froid dans le dos. Ce n’est un secret pour personne.

Le cancer constitue la deuxième cause de mortalité en Algérie, après les maladies cardiovasculaires, et représente un problème majeur de santé publique. Cette rencontre scientifique, qui a eu pour thèmes les cancers urologiques et les vessies neurologiques a été encadrée par des experts algériens et étrangers. On note, dans ce sens, que le comité des experts algériens s’est penché sur un consensus national médical et scientifique sur l’autosondage intermittent qui est recommandé par les sociétés savantes françaises, européennes et américaines. Les experts ont indiqué que le cancer de la vessie avancé est resté longtemps le parent pauvre des innovations thérapeutiques, comparé aux autres cancers dont le traitement a connu plusieurs nouvelles molécules qui ont permis d’améliorer significativement les résultats en termes de réponses objectives, en survie sans progression et en survie globale.

«Le cancer de la vessie avancé est souvent diagnostiqué à un stade où la chirurgie est le plus souvent radicale, greffée de morbidité et de complications qui détériorent la qualité de vie des patients», a souligné le professeur Abderrezak Dahdouh, médecin-chef à la clinique rénale Daksi de Constantine et président de la Société algérienne de chirurgie urologique. Il ajoute que cette chirurgie est dans la majorité des cas refusée par les patients qui seront confiés à la radiothérapie et le plus souvent à la chimiothérapie.

Par ailleurs, les experts de la santé ont mis en exergue le fait que l’autosondage intermittent est le traitement de référence et de première ligne dans la rétention urinaire chez les patients blessés médullaires et les enfants, avec une fréquence de sondage de 4 à 6 par jour. Or en Algérie, l’on continue à utiliser les sondes à demeure qui, à la longue conduisent à des cancers de la vessie et des infections dont les coûts de prise en charge sont onéreux pour les caisses de l’Etat. Cette situation inquiète les spécialistes, notamment sur le fait que la solution existe, et la sonde lubrifiée évite les complications et permet au malade une réinsertion sociale puisqu’il sera libre de ses mouvements.

Dans un autre chapitre, on note qu’actuellement, l’Algérie compte plus de 480 000 personnes atteintes de cancer et 50 000 nouveaux cas sont détectés chaque année. Le cancer du sein à lui seul représente plus de 40% de l’ensemble des cancers de la femme avec 11 000 nouveaux cas par année. On rappelle, en outre, que l’Algérie a consenti de grands efforts pour maîtriser la maladie et a mis en place un plan national du cancer pour optimiser la prise en charge des patients.

Le ministère de la Santé a permis l’enregistrement de plusieurs nouveaux médicaments innovants parmi lesquels, les traitements d’une forme agressive du cancer du sein métastatique qui reste le premier cancer chez la femme, développé par les laboratoires Roche. Enfin, des Journées internationales d’oncologie urologique auront lieu les 27 et 28 avril prochains à Oran.

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