Cancer du sein,Campagne de dépistage à Bouira

Cancer du sein,Campagne de dépistage à Bouira
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Entre 1980 et 2012, le nombre de nouveaux cas de cancer du sein a presque doublé.

A l’instar de ses semblables à travers le pays, la Caisse nationale des assurés sociaux de Bouira organise des portes ouvertes sur le dépistage précoce du cancer du sein. Cette manifestation officiellement lancée mardi 22 janvier 2013, qui s’inscrit dans une campagne nationale se veut un moyen pour prévenir et amener les femmes à se prémunir de cette maladie qui connaît des proportions de plus en plus alarmantes ces dernières années surtout parmi les femmes âgées. Une étude européenne a conclu que près d’une femme sur dix développe un cancer du sein au cours de sa vie.



Entre 1980 et 2012, le nombre de nouveaux cancers du sein a presque doublé. Pour autant, la mortalité a très peu augmenté grâce à l’amélioration des traitements. Plus un cancer est détecté tôt, plus il se soigne facilement, et plus les chances de guérison sont élevées. Il est donc essentiel de faire les mammographies de dépistage, même en l’absence de tout symptôme! Sensibiliser les femmes à effectuer des tests de dépistage précoce reste, selon les spécialistes, le premier pas dans la lutte contre la maladie. C’est entre 50 et 74 ans que les femmes sont le plus exposées. Il est donc important qu’elles bénéficient de la mammographie de dépistage: un moyen efficace, simple pour détecter un cancer du sein le plus tôt possible. Parce qu’en aval, la prise en charge du malade est onéreuse, les responsables veulent attaquer le mal à sa source.

Matériellement et financièrement, le dépistage est de loin moins coûteux. L’exemple de la Suisse dans le domaine reste une référence; ce pays dispose d’une fédération de dépistage des cancers. L’union européenne, de son côté, a élaboré une charte et des recommandations sur cette maladie féminine.

La maladie qui concernait les Occidentales vient préciser que nul n’est à l’abri dès que les facteurs sont présents. La décision des pouvoirs publics en général et de la Cnas en particulier est un premier pas vers une bonne prise en charge du dossier à la condition de mettre en place les moyens nécessaires à la concrétisation des objectifs.

La mammographie nécessaire au dépistage repose le problème du centre d’imagerie médicale réalisé à Bouira, mais qui ne travaille pas à plein temps suite au manque de spécialistes en radiologie.

Le non-remboursement de certaines prestations médicales comme les frais d’analyse même pour les malades chroniques par la Cnas, l’application d’un barème de remboursement des honoraires des médecins datant d’une autre époque, quand les prix appliqués ont été multipliés par cent, reste un rempart devant les citoyens qui, par manque de moyens, n’osent pas faire les tests de dépistage, évite d’aller chez le médecin.

La dégradation des prestations et de la prise en charge dans les établissements publics reste l’autre rempart susceptible de freiner l’effort consenti pour la réussite de l’opération.