Les femmes atteintes d’un cancer du sein souffre d’un manque de soins efficients car leur mise en place reste trop longue. Elles « perdent plus de 8 mois entre le dépistage de la maladie et la chirurgie », a affirmé le Pr Ahmed Bendib, chef du service sénologie au centre anti-cancéreux Pierre et Marie Curie (CPMC).
Ces délais, beaucoup trop longs, entre la découverte de la maladie et les séances de soins accentueraient les risques de propagation de la maladie dans le corps des patientes. Le renforcement du système de soins en Algérie est donc devenu indispensable, car près de 10.000 nouveaux cas de cancer sont recensés chaque année en Algérie. Cette pathologie cause le décès de 3 500 femmes par an dans le pays.
Accèlerer le dépistage
Plusieurs clés pourraient améliorer l’offre de soins proposée aux patientes atteintes d’un cancer du sein. La priorité reste encore le dépistage qui est une étape majeure pour le traitement de la maladie. Plus vite il est repéré, plus vite les séances de soins seront mises en place.
D’ailleurs, à l’occasion du mois « d’octobre rose », le mois mondial du cancer du sein, l’association El-Amel et la Saom traverseront le pays à bord d’une mammobile, un camion spécialement aménagé pour l’examen de mammographie afin de sensibiliser les Algériennes à cette maladie, en les incitant à passer cet examen dans le camion, ou à le programmer plus tard dans un établissement de santé.
Le Professeur Smaïl Mesbah, directeur de la prévention au niveau du ministère de la Santé, a de son côté rappelé à la création d’un fonds de lutte contre le cancer à l’initiative de l’Etat pour la prise en charge de cette maladie et en prévision de la mise en place d’un plan national de lutte contre cette pathologie, outre le renforcement des centres de traitement à travers tout le territoire national.