Cancer colorectal : Un plan national de dépistage s’impose

Cancer colorectal : Un plan national de dépistage s’impose
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 Le cancer colorectal vient s’ajouter à une liste déjà longue de maladies dont la prise en charge est loin d’être exemplaire.

Les participants à une journée d’étude sur le cancer, organisée par l’association El Fedjr d’aide aux malades atteints de cette pathologie, ont, dans ce cadre, souligné hier à Tizi Ouzou l’importance de la mise en place d’un programme national pour le dépistage de ce type de ce cancer.

Le Pr Habarek Meziane du ser-vice chirurgie viscérale du CHU de Tizi Ouzou, qui a animé une communication sur le «dia-gnostic et le traitement du cancer colorectal» à la maison de la culture Mouloud Mammeri, a expliqué que le dépistage de cette maladie devrait être réalisé «dans le cadre d’»un programme national devant être mis en place par le ministère de la Santé en collaboration avec la société savante et les associations activant dans ce domaine».

Ce programme devrait cibler, selon lui, la population à risque, notamment les personnes ayant des antécédents familiaux, souffrant de maladies inflammatoires ou ayant certaines pathologies qui peuvent évoluer en cancer colorectal. Le Pr Habarek a expliqué que le diagnostic précoce de cette maladie permet, grâce à une prompte intervention médico-chirurgicale avant l’évolution de la pathologie et l’apparition de métastases, une «guérison complète» des patients. Il a souligné, à cet effet, que des patients pris en charge dans son service, il y a une vingtaine d’années, mènent, aujourd’hui, une vie normale après un «rétablissement total» suite à cette pathologie. Les différents manifestations du cancer co-lorectal sont «bénignes dans 80% des cas, à leur apparition», mais peuvent «évoluer dangereusement en tumeurs malignes et créer des métastases si la maladie est diagnostiquée tardivement», a-t-il encore expliqué. Le traitement de la maladie passe «obligatoirement» par la chirurgie afin d’extraire toute la partie du colon atteinte et éviter une récidive, a-t-il recommandé, signalant que la guérison passe aussi par un «suivi médical régulier, ainsi que par le respect du traitement prescrit par le médecin traitant». Avoir une bonne hygiène de vie, une alimentation saine, éviter la sédentarité, consulter les spécialistes en cas de malaises abdominaux ou de présence de sang dans les sel-les, constituent des facteurs de prévention contre le cancer colorectal, a souligné le conférencier, rappelant que cette maladie était classée en deuxième position des cancers les plus fréquents en Algérie, après le cancer du poumon chez l’homme et celui du sein chez la femme.

F. H.