Canada : quand une Algérienne décrit l’Algérie comme « l’Afghanistan » pour obtenir l’asile

Canada : quand une Algérienne décrit l’Algérie comme « l’Afghanistan » pour obtenir l’asile

Mélissa Niati est une jeune femme Algérienne de 25 ans, ayant quitté l’Algérie avec son frère et ses parents pour s’installer au Canada, cette famille doit quitter le Canada et ce après que leur demande d’asile au service d’immigration a été refusée, après 4 ans de démarches.

La jeune femme et sa famille sont donc sommé de quitter le territoire canadien pour retourner en Algérie, depuis le 9 mai 2023 et ont 1 mois de délai pour cela. Et c’est suite à cette décision que l’employeur de Mélissa a contacté l’animateur radio connu au Canada, Paul Arcand et que cette dernière va livrer un témoignage qui risque de provoquer la controverse chez de nombreux Algériens.

L’animateur a donc reçu Mélissa Niati, il commence par rappeler qu’elle a 25 et qu’elle est diplômée de l’Université d’Alger en finances et comptabilité, et qu’elle fait objet d’un ordonnance d’expulsion émise par la Cour fédérale, elle ainsi que sa famille.

Quelles sont raisons les ayant poussé à quitter l’Algérie ?

Paul Arcand demande à la jeune femme, les raisons qui les ont poussés à quitter l’Algérie, Mélissa avance que son père était homme d’affaires qui avait face à lui des concurrents et qu’il avait face à des vols et arnaques, et qu’il avait plusieurs affaires en justice suite à cela, mais qu’il avait subi beaucoup d’injustices et de menaces, ce qui selon elle les a poussé à laisser leur pays, en s’installant au Canada pour « vivre en paix », selon elle.

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Mélissa explique qu’ils sont arrivés au Canada en juillet 2019, qu’ils avaient fait une demande d’asile en aout 2019, refusée dans la section des réfugiés, qu’ils avaient par la suite sa famille et elle fait appel, qui avait aussi été refusé, puis le 9 mai 2023, la cour fédérale a aussi rejeté leur demande d’asile, rajoutant qu’ils sont donc 30 jours à compter de cette date pour quitter la Canada et retourner en Algérie.

La jeune femme enchaine en expliquant qu’elle travaille dans la même entreprise depuis 3 ans, mais aussi que ses parents travaillent depuis leur arrivée sur le territoire canadien. Mélissa explique que son père a même été aide-soignant durant la période la Covid-19, que sa mère est aide-éducatrice et que son frère aussi travaille comme caissier.

Elle explique le fait que depuis leur arrivée Mélissa et sa famille ont toujours travaillé, qu’ils payent tous leurs impôts, qu’ils n’ont jamais eu de soucis, déplorant qu’ils n’ont pas eu de chance dans leurs démarches de demande d’asile.

Mélissa évoque sa peur de retourner à Alger à cause du voile

L’animateur demande à Mélissa si le fait de retourner à Alger lui faisait peur, cette dernière répond que oui, en justifiant qu’ils ont fait l’objet de menaces de mort. Elle ajoute en disant que sa mère et elle ne portaient pas le voile, ce qui fait qu’elles se sentent mal à Alger. La jeune femme enchaine en disant que sa mère et elle vivaient dans la peur et qu’elles devaient vivre cachées, ne remplissant pas selon elle « les critères d’une bonne musulmane », allant jusqu’à dire qu’elles n’avaient pas le droit de vivre et qu’elles étaient « soumises ».

Elle ajoute aussi que hors d’Alger, la situation serait pire pour elle en tant que femme, en disant qu’en Algérie le terrorisme a sévit durant plus de 20 ans, et que l’Algérie compte selon elle de nombreux « musulmans radicaux ».

Paul Arcand revient sur le fait que la jeune femme est mariée, celle-ci confirme s’être mariée avec un québécois en 2021, lançant donc une demande de parrainage, qui est maintenant bloquée suite à l’avis d’expulsion dont elle fait l’objet.

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Mélissa Niati qui est interrogée par l’animateur sur sa situation et le fait que le Québec accueille des étrangers francophones mais que sa famille et elle fasse l’objet de cette expulsion alors qu’ils répondent aux critères de l’immigration, exprime son étonnement et estime être prioritaires étant déjà sur le sol canadien.

Pour conclure, Mélissa Niati souhaite que le ministre de l’immigration au Canada voit le cas de sa famille et qu’il intervienne en annulant leur expulsion en leur octroyant un statut légal au Canada.