Canada : accusé d’exploitation par 2 employés , le consul d’Algérie réagit

Canada : accusé d’exploitation par 2 employés , le consul d’Algérie réagit

Le consul général d’Algérie à Montréal, Nourredine Meriem, a réfuté catégoriquement les allégations de harcèlement et d’exploitation de ses employées, comme rapporté dans une poursuite de 452 452 $ déposée par deux travailleuses autonomes auprès de l’entretien ménager du consulat. Dans une entrevue téléphonique avec Le Journal, Meriem a affirmé que ces allégations étaient fausses et qu’il s’agissait simplement d’un conflit de travail ordinaire. «On n’est pas là pour terroriser les gens», a-t-il ajouté.

Les deux plaignantes, Marisa Amaya et Elida Rivera Lopez, ont déclaré avoir subi du harcèlement psychologique, des abus de pouvoir et de l’humiliation de la part du consul et de son épouse. Cependant, l’État d’Algérie a suggéré dans un document déposé au palais de justice de qu’il avait une immunité.

Bien que l’État ne se soit pas prononcé sur les allégations spécifiques, il est indiqué que, selon la Loi sur l’immunité des États, la République Algérienne Démocratique et Populaire est considérée comme un État étranger.

Nourredine Meriem : le consul général d’Algérie se prononce et met les points sur les i

Dans une interview récente, le consul a affirmé qu’il travaille en conformité avec les lois algériennes et les lois du pays d’accueil, ainsi qu’en respectant les droits des travailleurs. Il a souligné que cela était primordial dans sa profession.

Le diplomate a expliqué que lorsqu’il donne des instructions à un travailleur, cela n’a pas pour but de les humilier, mais plutôt de s’assurer que le travail est bien fait.

Il a également déclaré que les plaignantes ont été traitées de manière appropriée et conformément aux termes de leur contrat de travail.

Bien que certains employés aient démissionné de leur travail avec lui, M. Meriem a affirmé qu’aucun d’entre eux n’a jamais signalé une violation de leurs droits. Il a nié l’existence d’une atmosphère de travail hostile au consulat ou à la résidence, et a déclaré qu’il traite tout le monde avec respect et empathie.

Le diplomate a déclaré que les allégations portées contre lui étaient fausses et qu’il était sûr de son comportement envers les travailleuses. Il a ajouté qu’il faudrait prouver de telles allégations, car c’est leur parole contre la sienne. M. Meriem a également confirmé que les deux travailleuses n’ont jamais été congédiées.

«Je tiens à souligner que nous respectons la loi et les droits des travailleurs. Je n’accepte pas que l’on remette en cause mon intégrité et ma manière de travailler», a-t-il déclaré.

2 employés dénoncent : « C’était un cauchemar »

Deux employées travaillant dans le secteur de l’entretien ménager ont intenté deux poursuites civiles contre le consul général d’Algérie à Montréal, Nourredine Meriem, et son épouse, affirmant qu’elles ont été soumises à des conditions de travail difficiles.

Elles allèguent avoir été victimes de harcèlement psychologique, d’abus de pouvoir, d’insultes, de cris, d’humiliations et de sexisme. Marisa Amaya, âgée de 65 ans, et Elida Rivera Lopez, âgée de 69 ans, ont déclaré avoir été exploitées et qu’elles n’ont pas eu le droit à des pauses. De plus, leurs arrêts de maladie auraient été rejetés.

L’avocate des employées, Yasmina Boukossa, a écrit une lettre adressée au consulat général d’Algérie à Montréal en 2021 pour signaler les allégations.

Il faut savoir que les deux dames ont travaillé pour le consulat depuis 2008 et 2014, respectivement. Cependant, leur situation aurait commencé à se détériorer en 2019, après l’arrivée de Nourredine Meriem. Les employées auraient alors été assignées à l’entretien de la demeure du consul et de sa famille, ce qui aurait entraîné une augmentation considérable de leur charge de travail. Les poursuites réclament 452 452 $ en salaire impayé, perte de salaire, dommages et intérêts. Les conditions de travail auraient été qualifiées d’intolérables et toxiques.

Mme Amaya a donc témoigné que les conditions de travail étaient insoutenables. Elle estime que sa collègue et elle ont été considérées comme des « servantes ». Les employées poursuivent le gouvernement algérien et le ministère des Affaires étrangères algérien pour les allégations susmentionnées.