CAN 2017 Après sa visite à Alger : Quand Hayatou déboute Berraf

CAN 2017 Après sa visite à Alger : Quand Hayatou déboute Berraf
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Le week-end a été riche en événement en ce qui concerne la course vers l’organisation de la CAN Orange 2017 où l’Algérie est candidate potentielle.

Deux événements significatifs ont marqué ce week-end sportif, à l’occasion de la tenue de la finale de Super Coupe d’Afrique entre l’Entente de Sétif et Al Ahly du Caire en rapport avec la candidature algérienne pour l’organisation de la CAN 2017.

Le premier, concerne la visite du président Issa Hayatou, patron de la Confédération africaine de football, à Alger où il a, bien évidemment, assisté à la finale et à la remise du trophée au vainqueur, mais aussi rencontré le premier ministre Abdelmalek Sellal. D’abord, lors d’un entretien en tête-à-tête puis autour d’un déjeuner, au cours duquel des discussions ont eu lieu, notamment en ce qui concerne le dossier qui tient à cœur aux algériens : celui de la candidature de notre pays pour abriter la 31e édition de la CAN en 2017. Bien que personne ne sait ce qui s’est dit entre Hayatou et Sellal, mais on devine que le premier ministre a rassuré son hôte du bien fondé du dossier algérien et des conditions et autres grands moyens que mettra l’Etat pour la réussite d’un tel événement. Et comme nous le rappelions dans notre édition de jeudi, les propos tenus par Mustapha Berraf, président du comité olympique algérien (COA), en affirmant que l’Algérie avait peu de chance d’organiser cette CAN et que la CAF aurait opté pour le Gabon, n’ont pas plu non seulement aux plus hautes autorités algériennes, mais aussi à Issa Hayatou qui ne s’est pas gêné de le signifier à Berraf. Reste à savoir si la réaction de Berraf n’est pas tactique, comme prétendent certains, afin de mettre de la pression sur Hayatou et de l’obliger de revoir ses cartes, au cas où il aurait un penchant pour un autre pays que l’Algérie pour accueillir la fête du ballon rond africain en 2017. Le second événement, et qui n’est pas des moindres, c’est celui du retrait officiel de la candidature de l’Egypte pour cette CAN 2017.

Bien que ce pays est confronté à une situation politique et socioéconomique très délicate, qui a dépeint sur son football au point de connaitre des incidents mortels (ceux de Port-Saïd et du Caire il y a quelques jours seulement), son poids au sein de la CAF est toujours lourd.

Les sorties médiatiques, simultanément, de Hani Abourida, membre des bureaux exécutifs de la CAF et de la FIFA, et de Khaled Abdelaziz, ministre de la jeunesse et des sports, pour annoncer le retrait de la candidature égyptienne au profit de l’Algérie, est une donne à ne pas négliger.

Du coup, trois dossiers restent en course, outre celui de notre pays, il y a le Gabon et le Ghana qui ont eu l’occasion d’organiser cet événement en 2012, pour le premier conjointement avec la Guinée équatoriale, et en 2008, pour le second. La position égyptienne pèsera donc dans la balance lors de la désignation, par les 13 membres du comité exécutif de la CAF, le 8 avril prochain.

C’est d’ailleurs ce qu’a également rappelé le ministre des sports, Mohamed Tahmi, lors de sa sortie médiatique, samedi, au forum du quotidien El-Moudjahid, où il a souligné que l’Etat a mobilisé de gros moyens financiers (410 milliards de dinars, soit plus de 5 milliards de dollars) pour les différents chantiers et projets structurels liés à cet événement. Tahmi dira que l’Etat algérien fera tout pour que cette compétition majeure, qui a pris apparemment une dimension considérable dans ses projets, n’échappe pas à notre pays qui a l’habitude d’être à la hauteur lorsqu’il s’agit d’organiser de grands événements (Jeux Africains, Jeux panarabes, …). Verdict le 8 avril prochain à partir du Caire.

A Salah-Bey