Après une rencontre, qui aura tenu ses promesses, l’aventure des Algériens en terre équato-guinéenne s’est arrêtée, hier soir, sur une défaite face à la Côte d’Ivoire. Voulant imposer leur rythme d’entrée de jeu, les joueurs algériens n’ont pas réussi à trouver la faille, d’autant qu’ils confondaient vitesse et précipitation.
Les premières occasions de Brahimi, Feghouli ou encore Soudani, étaient loin d’inquiéter un gardien ivoirien en pleine confiance au fil des minutes. Et plus le temps passait, ce sont les Ivoiriens qui augmentaient davantage leur capital-confiance jusqu’à maîtriser bien comme il faut les débats, face à des Algériens qui, par excès de précipitation, ne pouvaient rien changer au tableau d’affichage. Pis, ce changement aurait pu être du côté des Ivoiriens, n’était cette transversale qui a sauvé M’bolhi, sur une action de Gervinho. Mais M’bolhi n’a pas eu autant de réussite à la 25’, et cette ouverture du score de la part de Bony, qui, d’une facilité incroyable, se joue de la défense algérienne et ouvre le score. Et comme cela a souvent été le cas, dès que les Verts encaissent, ils perdent leur concentration, au point de jouer anarchiquement. Les balles perdues par Soudani et surtout Brahimi en sont la parfaite illustration. D’ailleurs, toutes les balles qui passaient par ce dernier finissaient chez les Ivoiriens, au grand dam des férus des Verts. Réputés dangereux dans les contre-attaques, les Eléphants ont failli doubler la mise, mais fort heureusement pour les Verts que Gervinho ou encore Bony n’ont pas pu exploiter tous les espaces laissés par l’arrière-garde algérienne. Et c’est sur cet avantage pour les Ivoiriens que cette première période s’est achevée. Une mi-temps où les deux teams ont essayé de faire leur jeu, mais les Ivoiriens ont été plus réalistes. De retour des vestiaires, les consignes de Gourcuff semblent être bien prises en compte par les joueurs, en témoigne leur discipline tactique dans ce sens, mais aussi et surtout leur vitesse d’exécution. Et c’est ce qui a donné lieu, à la 50’, à cette égalisation de Soudani, qui reprend la balle victorieusement, après un cafouillage dans la surface de réparation. Un but qui a semé le doute chez les Ivoiriens, mais les Algériens n’en profitent pas, en ratant de très belles occasion de but, notamment celle de Soudani, sauvée miraculeusement par le gardien adverse. Les Ivoiriens se montrent, encore, plus réalistes à la 69’, lorsque Boni trouve, une nouvelle fois, le chemin des filets de M’bolhi, signant à nouveau l’avantage pour les siens. Voulant tenter le tout pour le tout, Gourcuff aligne, coup sur coup, Belfodil et Slimani afin de remettre les pendules à l’heure. Mais le jeu des Verts devient, encore une fois, anarchique, notamment en usant de balles longues, faciles à négocier pour les Ivoiriens. Mais les Verts continuent de presser, et prennent le risque d’attaquer en bloc. Cependant, au fil des minutes, aucun changement n’a été signalé au tableau d’affichage, malgré une multitude d’occasions nettes de scorer, notamment de la part de Slimani. Dans les arrêts de jeu, ce sont les Ivoiriens qui ajoutent un 3e but, celui du K-O, par l’intermédiaire de Gervinho. Ainsi, les Eléphants prennent leur revanche après le match de Cabinda en 2010, et joueront en demi-finale, le 5 février prochain face à la RD Congo, à Bata. Les Algériens, quant à eux, ne doivent s’en prendre qu’à eux-mêmes.
Mohamed Benhamla
