De notre envoyé spécial à Mongomo,
« Nous sommes passés par tout les états », avoue, un peu troublé, le coach Christian Gourcuff. Entre un terrain difficile et la chaleur, l’ancien entraîneur de Lorient savait parfaitement ce qui l’attendait…
« Nous avons fait dix bonnes premières minutes et ensuite, les Sud-Africains nous ont perturbé avec leur vitesse. Du coup, la confiance a changé de camp. On a eu un grand trou au niveau de la défense et tous les joueurs disaient qu’ils n’avaient plus de jus », explique Gourcuff. Le penalty raté par les Sud-Africains aura marqué un vrai tournant selon le Breton. Comme depuis le début de la CAN, tous les matches sont très disputés et il faut tenir la cadence. « On ne peut pas se permettre de souffler lors de ces premiers matches », acquiesce-t-il. Il va falloir recharger les batteries.
Gérer les moments faibles
Avec son visage très fatigué, c’est aussi le sentiment de Sofiane Feghouli. « Il nous reste deux matches de poules, il faut bien récupérer ». Avec ces trois premiers points, Sofiane Feghouli pense que la prochaine confrontation face au Ghana sera plus simple à gérer. Si comme Feghouli, Aïssa Mandi veut retenir la victoire dans un premier temps, le joueur de Reims ne veut pas s’enthousiasmer. « Il va vraiment falloir gérer mieux nos moments faibles. Le penalty raté nous a servi d’électrochoc pour rebondir et revenir dans le match ». Mais il faut souligner que pour la premier fois depuis 1990, année de leur seule victoire à la CAN, les Fennecs remportent leur premier match en phase de groupes.
Autre son de cloche, celui de Djamel Mesbah. « On a pas douté. L’équipe est mature et c’est de bon augure pour la suite. Cette victoire va nous donner de la confiance et nous en avons ». L’ailier gauche de la Sampdoria de Gênes affiche sa satisfaction sans détour.
Tout comme Madjid Bougherra qui est resté sur le banc mais qui ne boude pas son plaisir. «C’est l’Afrique et c’est spécial. On a souffert mais on a marqué des buts. Je suis content car l’équipe commence à murir ». Bougherra qui vit sa dernière CAN sait qu’il ne faut « jamais rien lâcher