Ils se sont donnés confiance lors de leur dernier match, face aux Sénégalais, à Malabo. « On s’est tous rassurés après cette défaite face au Ghana qui nous est restée en travers de la gorge,assure le défenseur Mehdi Zeffane. Dieu merci, cette compétition offre la possibilité de se rattraper quatre jours après. »
« Face au Sénégal, on a prouvé qu’on était à la hauteur dans les duels, dans l’impact physique, souligne de son côté le défenseur Faouzi Ghoulam. Même si notre jeu, c’est plutôt de garder le ballon dans les pieds ».
La Côte d’Ivoire plus forte que le Sénégal
Mehdi Lacen, l’expérimenté milieu de terrain, invite toutefois à la modération. « Je ne pense pas que ça a été un match référence. Et puis le Sénégal et la Côte d’Ivoire sont deux équipes d’un calibre différent. » Il ajoute : « La Côte d’Ivoire est une équipe qui joue plus au ballon que le Sénégal. Ils ont des individualités plus fortes, aussi. Ça reste une des équipes du top 3 ou top 4 africain. »
Les Algériens parlent volontiers de « montée en puissance » durant cette CAN 2015. Mais ce constat vaut également pour les Ivoiriens, selon eux. « En général, les grandes équipes ont du mal à démarrer. Et plus la compétition avance, meilleures elles sont », lance Ghoulam.
« Ça va être un match très, très physique, un peu à l’image de celui face au Sénégal, prédit Zeffane. Mais si on respecte les consignes du coach, qu’on joue avec nos qualités offensives et notre solidarité, ça devrait bien se passer. »
Se méfier de Gervinho
Autre clé du match, avoir une défense solide face aux Ivoiriens. « Contre le Sénégal, on a été très solides. Ce sera vraiment la base face à la Côte d’Ivoire », souligne Lahcen.
D’autant que les Eléphants pourront compter sur l’ailier Gervinho qui a purgé une suspension de deux matches. « On aurait aimé qu’ils reviennent un peu plus tard, concède l’attaquant Foued Kadir. C’est un super joueur qui est important pour eux. Il va très très vite devant et il peut nous créer des difficultés. »
« On ne peut pas se permettre de se focaliser sur un joueur, prévient toutefois Lacen. Ils ont des joueurs avec des qualités au-dessus de la moyenne. » « Leur attaque est très performante, mais la nôtre aussi », lâche Ghoulam.
L’Algérie ne se voit pas favorite
Reste à gérer la pression inhérente au statut de favori. Même si les Algériens récusent cette étiquette. « Les Ivoiriens disent ça à notre sujet pour essayer de mettre un peu de pression sur nous, assure Ghoulam. Vu la qualité de leur effectif, je pense que c’est déplacé de dire qu’on est favoris ».
« Je pense que c’est vraiment du 50-50, conclut Lacen. On sort d’une belle année 2014 avec un beau parcours en Coupe du monde et en éliminatoires de la CAN 2015. Après, ça reste la Côte d’Ivoire en face. Donc, je ne pense pas qu’il y ait de favori. Ce match aurait pu être une finale ».
