CAN 2015/ Finale : Ghana 0 – Côte d’Ivoire 0 (CIV aux tirs au but 9-8) Les Eléphants sacrés au bout du suspense

CAN 2015/ Finale : Ghana 0 – Côte d’Ivoire 0 (CIV aux tirs au but 9-8) Les Eléphants sacrés au bout du suspense

une-25729la-cote-divoire-championne-dafrique-des-nations-2015-d2f6d.jpgEpilogue ■ La 30e édition de la CAN a baissé le rideau hier soir, avec une consécration méritée des Eléphants de Côte d’Ivoire, au terme d’une finale très serrée face au Ghana. 

Serrée, d’autant que les deux antagonistes n’ont pu se départager jusqu’à la fatidique séance des tirs au but, après la fin des 120 minutes sur un score vierge. Et même lors de cette séance de tirs au but, l’identité du vainqueur a été difficile à se dessiner (8-9). Dans l’ensemble de cette rencontre, les débats ont été équitables, et, de par les avis unanimes, les deux équipes méritaient de soulever le trophée. Ce qui a fait, quelque part, la différence, c’est l’expérience des Ivoiriens, mais aussi et surtout leur talent individuel. Lors de cette cruelle séance des tirs au but, les Ivoiriens avaient, pourtant, mal démarré avec es ratages de Bony et Tallo, tandis que Wakaso et J. Ayew avaienr réussi leurs tirs.

Puis Aurier et Doumbia ont réussi, tandis qu’en face, Acquah et Acheampong échouaient. Les deux équipes étaient alors à égalité et après les transformations d’A. Ayew et de Yaya Touré. A égalité 3-3 après cinq tirs, ce fut la mort subite. Le gardien ivoirien, Copa Barry, qui disputait son premier match de la CAN, en remplacement du titulaire Sylvain Gbohouo, blessé, a alors commencé son show. Pris de crampes, il s’est fait soigner à deux reprises, avant d’intimider les tireurs face à lui. Une stratégie payante face au dernier tireur, son homologue Razak Braimah, alors que lui avait remporté son duel de gar-dien juste avant. Barry est ainsi passé avec cet arrêt du statut de remplaçant à celui de héros national en Côte d’Ivoire. Il entre dans l’histoire du football ivoirien comme le digne héritier d’Alain Gouaméné, héros de la même séquence un certain 26 janvier 1992 à Dakar. La génération des frères Touré, Kalou, Gervinho et autre Boni, ne pouvait sortir les mains vides de cette CAN, organisée en catastrophe par la Guinée équatoriale. Après deux finales perdues aux tirs au but en 2006 et 2012, cette génération dorée des Éléphants, sans Didier Drogba, a mis fin à la malédiction avec ce nouveau sacre, qui arrive 23 ans après le premier, en 1992… déjà contre le Ghana et déjà aux tirs au but ! La sélection ghanéenne, avec une moyenne d’âge de 23 ans, a tout l’avenir devant elle, et tout le monde affirme qu’elle aura, plus tôt que prévu, son mot à dire, elle qui l’a prouvé durant cette compétition. Hier, c’est sur un coup de hasard que les coéquipiers d’André Ayew ont laissé filer le trophée, eux qui ont tout raflé dans le tableau des médailles, avec le meilleur joueur du tournoi (Atsu), meilleur buteur (A. Ayew) ainsi que la meilleure attaque de la compétition. Et c’est ainsi, donc, que s’achève cette 30e édition de la CAN, réussie en matière d’organisation, même si le niveau de jeu n’a pas été comme souhaité. Rendez-vous pris pour l’édition 2017, dans un pays qui sera désigné le mois prochain.

Mohamed Benhamla