En revoyant avec du recul les prestations des hommes d’Halilhodzic en Afrique du Sud, on s’aperçoit que l’Algérie pouvait largement prétendre à de bien meilleurs résultats et qu’’il y avait de la place pour une présence à un stade avancé de cette compétition tellement elle a dominé ses adversaires.
D’ailleurs, le coach bosnien regrette énormément la réaction tardive de ses joueurs après ce qu’il a vu lors du match face à la Côte d’Ivoire, grand favori du tournoi. Il faut dire que les Verts ont atteint un niveau appréciable de possession de balle lors de cette CAN en enregistrant une statistique impressionnante avec 509 passes dans une rencontre, mais force est de reconnaitre que l’efficacité était totalement absente chez nos joueurs notamment les attaquants.
Et à ce niveau, lorsque cela se reproduit pendant les deux premiers matches, on déduit malheureusement que l’équipe a tout simplement failli sachant que l’Algérie a été la première équipe à quitter prématurément le tournoi suite aux deux défaites face respectivement à la Tunisie et le Togo. Lors du troisième match, alors que les dés étaient déjà jetés, les Algériens ont évolué avec plus de liberté face à un adversaire, qu’il faut reconnaitre, n’a pas joué à fond. Il voulait se préserver pour la prochaine sortie, plus importante, face au Nigeria pour le compte des quarts de finale.
La preuve, ayant senti l’humiliation après avoir été menés au score par deux buts à zéro, les Eléphants ont appuyé sur l’accélérateur. Au final, une égalisation en moins de cinq minutes. C’est cela qu’on appelle le sommet de la performance et de l’efficacité. Pour sa première véritable occasion, Drogba ne s’est pas fait prier pour obliger M’Bolhi d’aller ramasser le ballon au fond des filets. Néanmoins, il faut rendre hommage à cette équipe algérienne, qui a voulu terminer le tournoi sur une bonne note.
Le but de Soudani reste un chef d’œuvre, aussi bien dans le geste final que dans sa conception. Face à la Côte d’Ivoire, l’équipe nationale a montré des signes qui lui prédisent un avenir radieux. Il faudra simplement continuer à travailler et renforcer l’équipe en vue des prochaines échéances. «Je regrette ce réveil tardif de l’équipe. Je reste persuadé que nous avions une bonne occasion de réaliser un grand tournoi. Malheureusement pour nous, notre début a compliqué les choses. Nous sommes tombés sur un groupe solide, mais je pense que notre prestation face à la Côte d’Ivoire a révélé de quoi mon équipe est capable», a-t-il souligné.
Il faut reconnaitre aussi que la malchance a accentué celui de l’efficacité des Verts puisque même sur penalty, les Algériens avaient du mal à concrétiser à l’image de Boudebouz qui a raté le premier penalty de sa carrière face à la Côte d’Ivoire. En contrepartie, ce sont nos adversaires qui se sont montrés efficaces, témoignent les deux premiers matches face à la Tunisie et au Togo où les moindres occasions ont été fatales pour les coéquipiers de Belkalem.
L’autre détail qui a joué également en défaveur des Verts est l’arbitrage. L’équipe d’Algérie a été privée d’au moins un penalty face aux Aigles de Carthage puis contre les Eperviers. Il est clair que cela pouvait changer le cours des évènements pour la bande à Halilhodzic, mais malheureusement on n’en est pas là.
Cela dit, de l’avis des observateurs, des spécialistes algériens et étrangers qui ont suivi les matches du premier tour, ils sont unanimes à conclure que les Verts ont séduit par le jeu pratiqué et ils auraient pu prétendre à mieux n’était ce problème de manque d’efficacité. Le constat est donc là, il va falloir continuer à travailler et remédier à tout ce qui n’a pas marché lors de cette CAN afin d’attaquer dans un très proche avenir la suite les éliminatoires du Mondial 2014.
Une chose est sûre, l’Algérie a certes perdu cette CAN mais a gagné une équipe qui se présentera à coup sûr comme un sérieux prétendant lors éditions futures.