L’Angola n’a jamais disputé les demi-finales de la Coupe d’Afrique des Nations et va tenter d’atteindre ce palier dimanche.
Dans la ferveur du stade du 11-novembre de Luanda, les organisateurs de la compétition affrontent un Ghana diminué. Tout un pays y croit.
Stop ou encore ?
Qualifiés pour la deuxième fois de leur histoire en quart de finale de la Coupe d’Afrique des Nations, les Palancas Negras vont tenter de réussir l’exploit face au Ghana et rallier les demies de leur CAN. Cette première dans l’histoire du football angolais, c’est tout un peuple qui l’attend. Toute une nation qui s’est prise au jeu et, à mesure que les locaux progressent, croit en un dénouement historique.
Les joueurs, eux, tentent de garder les pieds sur terre et savent que la route est encore longue. Et surtout semée d’embuches. Le Ghana constitue la première d’entre elles. « Nous sommes motivés et prêts à jouer contre le Ghana, lance Dias Caires dans un grand élan d’euphorie. Ce ne sera pas facile, on doit respecter le Ghana mais nous sommes entraînés et nous ne pensons qu’à la victoire ».
Si l’Angola y croit autant, c’est aussi en raison des soucis qui ont émaillé le parcours du Ghana jusque-là. Arrivés amoindris (sans Appiah, Mensah ou Paintsil), les Black Stars ont également dû laisser partir Michael Essien.
Du coup, ce sont les jeunes qui ont pris la relève, à l’image d’André Ayew, auteur de l’unique but des siens face au Burkina Faso (1-0) lors du match décisif du groupe B. Jusqu’ici, ça tient tant bien que mal.
Mais cela suffira-t-il pour stopper la fougue et l’envie angolaise ?
Réponse dimanche sur la pelouse du stade du 11-novembre qu’il ont foulée il y a peu, en match de préparation. Les Ghanéens avaient alors fait match nul (1-1) et se souviennent de l’ambiance. « On les avait joués dans la même atmosphère, se remémore Gyan Asamoah. Cela n’avait pas eu d’effet sur notre jeu et ce sera pareil dimanche. »
Côte angolais, on espère que l’atmosphère transcendera les Palancas Negras. Manuel Jose, sélectionneur national, fait monter la température de quelques degrés supplémentaires. « C’est le match plus important de l’histoire du pays. C’est plus important qu’une qualification en Coupe du monde », a-t-il confié en conférence de presse.
Dimanche, il pourra compter sur le retour de Flavio Amado (3 buts), qui avait manqué le dernier match de poule en raison d’une élongation. Une prière avait été dite vendredi dans les églises du pays afin qu’il se rétablisse au plus vite. Il semble que les croyants angolais aient été entendus. Sans doute n’ont-ils pas oublié de faire brûler un petit cierge pour le match de dimanche.
Maxime DUPUIS / Eurosport