La coupe d’Afrique des nations 2010, organisée pour la première fois en Angola, a pris fin dimanche à Luanda avec le déroulement de la finale Egypte – Ghana. Une finale malheureusement complètement éclipsée par plusieurs événements qui mettent au banc des accusés la Confédération africaine de football, en premier lieu.
Et pour cause, quelque quarante- huit heures seulement avant le coup d’envoi officiel de la compétition, un fait sans précédent et de plus haute gravité s’est produit à travers l’agression armée qui a visé la délégation togolaise, au moment de son arrivée par route vers Cabinda, via le Congo voisin.
Une attaque en règle, d’une équipe nationale qui s’apprêtait pourtant à prendre part à une phase finale de coupe d’Afrique des nations, en d’autres termes, aux joutes finales les plus importantes sur le continent noir.
Une agression perpétrée par un groupe rebelle dissident originaire de la province du Cabinda qui a finalement provoqué la mort de l’entraîneur- adjoint et de l’attaché de presse des Eperviers du Togo, sans que la CAF daigne prendre ses responsabilités, vu la gravité d’un événement qui n’avait absolument rien à voir avec une phase finale de football que le monde entier s’apprêtait à vivre via le petit écran et par le biais d’autres médias.
Une mort d’homme qui a laissé de marbre Issa Hayatou, l’actuel patron de la CAF, alors que, de l’avis général, les coéquipiers d’Adebayor aurait dû se voir ménagés par l’auguste CAF et le comité d’organisation de cette CAN 2010.
Pour preuve, les trois nations qui devaient affronter le Togo à Cabinda, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso et enfin le Ghana, s’étaient montrées très solidaires avec les Eperviers de Lomé. Une réaction tout à fait humaine en signe de deuil envers un pays voisin, et qui aurait dû être prise en considération par la plus haute instance africaine de football.
Mais au lieu de cela, cette dernière vient d’enfoncer le clou en sanctionnant sévèrement et sans aucun état d’âme nos amis togolais, prétextant que leur gouvernement ne devait en aucun cas s’immiscer après l’attaque dont a été victime la délégation des Eperviers. Une décision de fous et surtout complètement surréaliste que vient de prendre la CAF, faisant du Togo la première victime de cette dernière CAN.
Quant aux Verts, qui croyaient en avoir enfin fini avec les coups-bas et les multiples tentatives orchestrées contre eux par l’Egypte, ils ont malheureusement eu droit à plusieurs coups fourrés, avec comme plat d’entrée, une entrée en lice dans la compétition à une heure de la journée tout simplement caniculaire, un geste surtout inhumain.
Du reste, le match Algérie – Malawi a finalement été la seule rencontre programmée à un moment où les organismes étouffent complètement sur un terrain de football. Mais les Algériens ont finalement vécu le pire à Benguela, à l’occasion de la demi-finale qui les a opposés aux Egyptiens.
Un terrible coup de poignard asséné dans le dos des Fennecs par un homme en noir venu du Bénin, pour contribuer à leur mise à mort, visiblement planifiée, afin d’ouvrir la voie royale aux Egyptiens, via le Caire. Des manoeuvres hautement condamnables qui ont finalement totalement terni la CAN 2010, n’en plaise à la CAF, version Hayatou.
Bachir Boutebina
