Durant toute la 27e Coupe d’Afrique des nations, Francefootball.fr revient quotidiennement sur un événement ou autre fait marquant de la compétition.
Aujourd’hui, gros plan sur la piètre qualité des pelouses de Luanda et de Cabinda.
Vendredi, en fin d’après-midi, Issa Hayatou, le président de la Confédération africaine de football (CAF) depuis 1988, a convoqué un point de presse de dernière minute. L’occasion pour lui d’évoquer divers thèmes, et en particulier celui des terrains de jeu de la compétition en Angola. S’il est vrai que les matches se sont déroulés dans des stades pleins ou bien remplis – hormis deux rencontres, dont Algérie-Malawi – les pelouses, elles, n’ont pas paru au niveau. Des quatre sites de cette 27e édition, seuls Lubango (en altitude) et Benguela ont offert des surfaces de jeu dignes de ce nom. A Luanda et à Cabinda en revanche, les pelouses étaient en très médiocre condition, ce qui a évidemment suscité des critiques de la part des joueurs, plus prompts à se blesser sur des surfaces ensablées et inégales. Issa Hayatou a reconnu cet état fait, dû, selon lui, au fait que « les entreprises chargées d’installer les pelouses n’ont pas eu suffisamment de temps ». Soit.
Déjà lors des finales de Ligue des champions d’Afrique
La qualité des terrains fait pourtant partie des priorités de la CAF, puisque une pelouse pourrie ou inégale a forcément un caractère affectant quand il s’agit de jouer. Dernièrement, les finales de la Ligue des champions d’Afrique, qui opposait Heartland FC (Nigeria) au TP Mazembe de Lubumbashi (RD Congo) se sont jouées sur des surfaces qui ne méritaient pas le nom de gazon. A Owerri, au Nigeria, la piètre qualité du terrain, ajoutée à une pluie continue, n’a pas permis d’offrir un spectacle sportif de bon niveau. Au retour, à Lubumbashi, en RDC, où nous nous étions déplacés, on a pu constater le bon drainage du gazon, alors qu’un orage avait noyé le terrain la veille au soir. Mais le gazon, cette fois, n’était pas des meilleurs. Entre un champ de patates et une surface à l’anglaise, il y a sans doute un juste milieu que le football africain peut raisonnablement atteindre. Et puis, ces dernières années, le programme d’assistance de la FIFA a permis l’installation dans de nombreux pays du continent de surfaces en synthétique dernière génération, qui demandent peu d’entretien.
L’Afrique du Sud va gâter les Mondialistes
La dernière CAN des U20 a ainsi été organisée, avec succès, par le Rwanda, sur ce type de surface sans que le niveau en souffre. A cet égard, il est rassurant que les organisateurs de la Coupe du monde en Afrique du Sud, qui débutera le 11 juin, portent justement une attention toute particulière à cet aspect. Les stades sont tous prêts, désormais, en Afrique du Sud. Les surfaces, elles, font l’objet de soins privilégiés. A Nelspruit, il a ainsi été décidé de remplacer le gazon en raison d’un mauvais drainage. Certains stades, qui accueillent les dernières journées du Championnat local – comme à Durban – seront fermés fin février, afin de permettre un entretien suivi. Bref, en matière de gazons, l’élite du football mondial sera parfaitement gâtée en juin où, rappelons-le, ce sera l’hiver austral. Donc, pas de risque de « sécheresse » des terrains.
Frank SIMON