La Cameroun, dernier mondialiste à entrer en scène lors de l’ultime journée des matches de poules, sait comme nombre de ses collègues il n’a pas de droit à l’erreur.
Deuxième de son groupe, il est à la merci d’une élimination. Et la Tunisie se présente comme un obstacle pas facile à franchir. Paul Le Guen, l’entraîneur des Lions Indomptables résume la situation : » Les tunisiens ont beaucoup de possibilités devant et sont très bien regroupés derrière autour de Karim Haggui ».
Moralité, la prudence est de mise. L’équipe du Cameroun ? Pour Le Guen, elle n’a pas montré son meilleur visage, « elle est moins bien que lors des derniers matches de qualification ». Le sélectionneur reconnaît volontiers qu’il n’a pas encore trouvé en Angola son équipe-type, mais, dit-il, « devant, Mohamadou Idrissou m’a largement montré que je pouvais compter avec lui; je ne suis pas mécontent de mon latéral gauche Gilles Binya qui a bien fait ce que je lui demandais lorsqu’il est entré sur le terrain ».
Et cette question pertinente : »une équipe-type le reste-t-elle à chaque match ? » Sous-entendu, il pourrait y avoir des changements dans le onze de départ. On les découvrira une heure avant le coup d’envoi.
Les Tunisiens n’ont pas fait beaucoup parler d’eux depuis le début de la compétition. Ils ‘ont pas été, loin s’en faut, l’une des équipes les plus médiatisées d’Angola 2010. Cela ne les gêne pas. Au contraire. Ils ne savent pas s’ils passeront ou non le premier tour mais comme le souligne le défenseur central Ammar Jemmal, « notre sort est entre nos mains, il ne dépendra que de nous ».Ce sera le tout pour le tout.
A Faouzi Benzarti de trouver les remèdes à l’inefficacité de sa ligne offensive tout en restant extrêmement vigilant en défense. Tout le reste n’est que discours. Les Aigles de Carthage sont au pied des Lions. A eux de leur faire tourner la tête. La formation de l’équipe est encore incertaine avec ou sans Oussama Darragi, qui au poste de latéral gauche. Plusieurs options s’offren à Benzarti. De toute façon, pour les Tunisiens comme pour les trois autres du groupe, ça passe ou ça casse.
« Nous pouvons et nous devons le faire » clame Felix Katongo un des joueurs-clés du onze zambien. L’objectif clairement avoué est de passer le premier tour. « Jusqu’à présent nous avons bien joué mais nous n’avons pas reçu le petit coup de pouce de la chance. Le premier match avec la Tunisie n’a pas été de tout repos, le suivant contre le Cameron a été meilleur car en face de nous il y avait la meilleure équipe des Lions Indomptables » ajoute Katongo qui a pas de supporters en Angola depuis qu’il a passé une saison, en 2007, sous les couleurs du Petro Atletico de Luanda.
« C’est une sensation très agréable de se sentir un peu chez soi et d’être apprécié par le public ». Il rêve d’un nouveau trophée de l’Homme du match qu’il avait remporté à deux reprises en 2008. Pour cela une qualification pour la seconde partie du tournoi augmenterait ses chances d’être désigné. Les Zambiens n’ont pas d’autre issue que de gagner ; dans toute autre hypothèse, ils reprendront la route de Lusaka.
Le sélectionneur des Panthères ne veut pas entendre parler de Cameroun-Tunisie. Ce match aura une incidence très importante pour la qualification, dit-il, mais mes joueurs doivent se concentrer sur leur match. Nous sommes tenus de la gagner pour éviter toute surprise désagréable. En football, explique le Français il faut d’abord compter sur le rendu de son équipe avant de savoir ce que font les autres. C’est un jeu dangereux que de guetter constamment le score de l’autre match. C’est se mettre une pression ou, à l’inverse, susciter une déconcentration, inutiles ».
L’incertitude sur la présence ou non du milieu de terrain Cédric Moundoumba blessé lors du premier match ne sera levée qu’au dernier moment.
A l’issue de la deuxième journée, le Gabon occupe la tête du groupe D avec 4 points devant le Cameroun 3 points, la Tunisie 2 points et la Zambie 1 point.
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