«Les armes vont continuer à parler», a déclaré ce dimanche matin le leader du groupe qui a revendiqué le mitraillage du bus des Togolais.
«Ça va continuer», a-t-il ajouté en s’en prenant violemment au président de la CAF.
l Alors que les joueurs de l’équipe du Togo ont décidé de participer à la compétition, le gouvernement de Lomé veut rappeler les Eperviers.
Une rencontre qui sera précédée par une cérémonie d’ouverture, prévue à partir de 17 heures, en présence des officiels et autres personnalités, à leur tête le président de la République angolaise Dos Santos et le président de la CAF Issa Hayatou.
L’Angola attendait ardemment ce moment pour montrer à l’Afrique tout entière et au monde qu’il était capable de sortir d’une longue guerre et d’amorcer le grand virage du développement et du progrès à travers cette vitrine qu’est la CAN-2010.
Son équipe nationale, les Palancas Negras, rêve, pour sa part, d’aller jusqu’au 31 janvier, date de la finale qui se déroulera dans ce beau stade du 11-Novembre livré flambant neuf par les Chinois. Mais pour y parvenir, les Palancas Negras, sous la conduite de Manuel José Alvès, l’ex-coach du Ahly du Caire, ont du chemin à faire, à commencer par leur match de ce soir face à une sélection malienne constellée de stars évoluant dans de grands clubs européens.
Privée de compétition officielle depuis plus d’une année en raison d’une élimination prématurée lors des éliminatoires combinées de la CAN et du Mondial, l’équipe de l’Angola a opté pour une longue préparation ponctuée d’une série de matchs amicaux, notamment au Portugal, mais sans atteindre les résultats escomptés par le staff technique puisque l’équipe n’a pas atteint les cimes d’un jeu recherché.
Peut-être qu’avec José Manuel, arrivé en juillet dernier, les choses vont s’accélérer lors de la compétition officielle, car en amical son équipe n’a enregistré que deux succès sur neuf matchs disputés. Certes, mondialistes en 2006, les Angolais n’ont plus leur aura et se cherchent toujours une force et une assise de jeu qui leur permettrait de gagner leur CAN, d’autant qu’ils auront sur leurs épaules la pression de leurs supporters et des autorités du pays qui ont investi gros. Pour leur part, les Aigles du Mali, impressionnants sur le papier avec les Kanouté, Diarra, Keita et autre Sissokho, sont dans une espèce de position d’attente, alors que tout un peuple s’impatiente de les voir enfin dominer l’Afrique et décrocher un sacre.
Les Maliens pensent que l’âge de la maturité est atteint pour cette belle génération qui veut réaliser son rêve. Et ce match contre l’Angola est d’une grande importance car il déterminera à coup sûr la suite de leur parcours, comme ce fut le cas en 1994 où ils ont ruiné d’entrée les ambitions de la Tunisie organisatrice de la CAN cette année-là. Les Aigles du Mali sont allés se préparer à Doha où ils ont participé à un tournoi avec la Corée du Nord, l’Iran et le Qatar avant de s’incliner 0-1 à Dubaï contre les Pharaons d’Egypte. Pour leur part, les observateurs attendent évidemment beaucoup de la rencontre d’ouverture qui sert souvent de test à l’organisation et à la fonctionnalité des infrastructures, surtout après le drame de Cabinda qui a failli remettre en cause les matchs du groupe B où le Togo avait décidé de se retirer avant de revenir sur sa décision, hier, tard dans la soirée.
Un choc qui sera bien suivi par les Algériens l S’il y a bien une affiche qui sera suivie attentivement par tous les amateurs du foot africain et surtout les Algériens, c’est ce match d’ouverture entre l’Angola et le Mali. A quelques heures donc de cette première rencontre, l’indécision est de mise et l’issue est ouverte à toutes les possibilités. Les Algériens, qui affronteront demain le Malawi, suivront avec beaucoup d’attention (les joueurs seront devant un écran géant) les péripéties de leurs deux autres adversaires du groupe A, et un match nul entre les deux équipes arrangeraient bien leurs affaires s’ils parvenaient à battre les Flammes.
Les Verts s’apprêtent à faire forte impression
Expédition n Arrivée jeudi soir (à 21h 13min) à Luanda, capitale de l’Angola, l’Equipe nationale algérienne s’est vite mise dans le bain et l’ambiance de la CAN. Les Verts ambitionnent de s’illustrer dès leur premier match, demain, face au Malawi.
Drapés dans leurs beaux costumes bleus griffé du célèbre couturier Italien Canali, les joueurs algériens ont vite quitté l’aéroport du 24-Février de Luanda jeudi soir en direction de l’hôtel Continental pour une bonne nuit de sommeil.
En effet, le stage soutenu au Castelet ainsi que le voyage de huit heures, entrecoupé d’une halte d’une heure à Niamey, au Niger, a éreinté les coéquipiers de Rafik Saïfi, d’autant que le lendemain, ils devaient s’entraîner pour la première fois dans le nouveau stade Nacional de Luanda, soit la première des trois séances prévues par le staff technique. Le sourire est affiché partout sur les visages et la sérénité est de mise.
Mieux, la rage est apparente pour certains joueurs comme Karim Ziani accosté par plusieurs représentants de la presse nationale et étrangère à l’aéroport et qui a mis quelques points sur les «i». «Nous sommes venus en Angola pour faire honneur au pays et confirmer notre renouveau.
L’heure est à la mobilisation, rien d’autre. Nous avons toujours bien défendu nos couleurs et, encore une fois, nous allons défendre nos chances jusqu’au bout. En tout cas, nous allons mener la vie dure à nos adversaires.» Ziani, comme tous ses autres coéquipiers ne veulent pas s’attarder sur les sujets qui fâchent et qui, selon certains organes de presse, ont perturbé le stage en France. La plupart des joueurs qui se sont exprimés, comme Madjid Bougherra ont lancé cette phrase évocatrice : «Nous jouons pour les couleurs du pays, et pas pour de l’argent.»
Pour la séance d’hier, celle-ci se déroulera dans l’ancien stade de Luanda (Citadela) à un rythme plus relevé, ce qui permettra aux joueurs de monter en puissance à 48 heures de leur première confrontation face à un adversaire qui sera déterminé, lui aussi, à faire une bonne entrée dans cette compétition où manqueront les supporters algériens qui, à cause de la cherté du voyage, n’ont pas pu faire le déplacement. Ce qui ne sera pas le cas des journalistes, tous organes confondus, qui sont venus en force pour couvrir l’événement et faire vivre aux Algériens les péripéties des Verts qui s’apprêtent à faire forte impression.
Entraînement sous l’œil de Djiar l L’équipe s’est entraînée avant hier sur la belle pelouse du stade Nacional de Luanda à pratiquement l’heure du premier match, prévu ce lundi à 14 heures 45 face au Malawi, avec la participation de tous les joueurs, y compris les éléments qui relevaient de blessure en l’occurrence Saïfi, Meghni et Yahia. Le sélectionneur national a allégé cette première séance, qui s’est déroulée sous les yeux de notre ministre de la Jeunesse et des Sports, Hachemi Djiar, et qui s’est résumée à quelques mouvements physiques et à un mini-match entre les joueurs, histoire de s’acclimater aux conditions locales de chaleur et d’humidité.
A. S.-B.