Campagne politico – médiatique du Caire contre l’Algérie Kifaya!

Campagne politico – médiatique du Caire contre l’Algérie Kifaya!

Enough it’s enough (trop c’est trop)! J’ai emprunté sciemment cette interjection de Tzipi Livni, ex-ministre des Affaires étrangères de votre cher ami gouvernement sioniste, pour vous dire que ce que la famille Moubarak avec ses relais médiatiques entreprend à l’encontre de l’Algérie et de son peuple a dépassé toutes les limites.

Je suis convaincu que cette interjection ne va pas vous plaire, comme elle vous a plu le jour où la belle Livni l’a lancée à partir du Caire pour menacer le mouvement Hamas palestinien. C’est ce jour-là où, fidèle à votre position de soutien au sionisme, vous avez donné votre bénédiction à l’agression contre Ghaza, dont vous aurez les morts les mutilés et les blessés sur votre conscience, si vous en avez une bien sûr.



LE DÉBUT

Dès la fin du match aller à Blida qui a vu les pharaons s’incliner devant les guerriers du désert sur le score sans appel de 3 buts à 1, la machine propagandiste égyptienne s’est mise en branle pour conditionner l’opinion publique de son pays au complot qui se tramait pour le 14 novembre.

Pour ce faire, les « chiens aboyeurs » des télés égyptiennes à la solde du successeur imposé au trône d’Égypte, tous crocs dehors ont transformé leurs émissions télé en des forums et des tribunes du « bas » desquels on s’acharnait sur tout ce qui est algérien.

Ces propagandistes à faire rougir Goebbels de honte, ont remis en cause l’arabité de l’Algérie, la justesse de sa Révolution et insulté nos valeureux Chouhada. Tout cela pour justifier ce qui allait arriver à partir du 12 novembre au Caire. Un complot ourdi pour assurer une qualification extra sportive à leur équipe vieillissante.

Ces jours là, les Égyptiens étaient prêts à tout pour fêter une qualification au Caire synonyme de plébiscite à Djamel Moubarak pour hériter la présidence égyptienne.

En sa qualité de parrain de Abou Trika et compagnie, cette qualification aurait servi au digne fils de son père, de tremplin au palais présidentiel, au moment où la majorité du peuple mené par le mouvement Kifaya ( traduire assez en français et enough en anglais) s’oppose à un tel scénario.

Car pour eux, 28 ans de gouvernement Moubarak c’est déjà plus qu’assez. La victoire insuffisante des égyptiens le 14 novembre a reporté les projets du parti au pouvoir en Égypte. Et l’ordre a été intimé aux policiers égyptiens de jeter les supporters algériens à la vindicte populaire. Il y eut les agressions et les lynchages, dont la sagesse de l’Algérie officielle en a atténué l’ampleur.

L’ÉTAPE DU SOUDAN

Comme le Soudan était une proposition égyptienne que le tirage de la Fifa a favorisée, les égyptiens pensaient que ce serait une villégiature.

Cependant, la réaction de l’Algérie officielle à sa tête le chef de l’État Abdelaziz Bouteflika, soucieux de protéger les Verts et leurs supporters après ce qu’ils ont subi des mains des « frères égyptiens », a pris de court le régime de Moubarak et notamment ses deux fils Alaa et Djamel.

Et la validation de la succession héréditaire au trône d’Égypte s’est évaporée avec le bolide de Antar Yahia et la détermination des Verts à montrer que pour tout pharaon Allah a envoyé un Moïse. Ce revers est resté au travers de la gorge de Djamel et ses porte voix Amrou Adib, Ibrahim Hedjazi et Ahmed Choubir.

Et les bourreaux qui ont alimenté une campagne xénophobe anti algérienne qui réduit Le Pen au statut d’un enfant de choeur, ont retourné la veste (c’est un sport national en Égypte) pour se présenter en victimes. Et les larmes coulaient à flot.Tout le monde a donné libre cours à ses glandes lacrymales.

Artistes, comédiens, danseuses du ventre tout le monde y allait de ses affabulations pour salir les nobles algériens qui de par leur patriotisme ; leur sens de l’honneur et leur civisme ont administré une leçon à Oum Eddounia (qui est le père au fait ?). Et depuis, les chiens aboyeurs de Djamel Moubarak ont été pris de rage. La rage du perdant qui n’assume pas ses échecs. La rage de l’usurpateur d’un statut qu’il ne mérite pas.

Cette rage les a poussé eux qui nous traitent de mal éduqués à n’user que d’insultes et autres invectives qui au fond donnent une idée sur leur propre personnalité. Ne dit on que chaque seau ne déverse que ce qu’il contient. Mais, tout cela ; tout ce qu’ils ont dit et les qualificatifs qu’ils nous ont attribués nous pouvons y répondre.

NON DJAMEL, LES TERRORISTES C’EST VOUS

Celui qui veut contre la volonté de son peuple, s’introniser roi d’Égypte en héritant le siège de son père a traité les Algériens de terroristes. Il se trompe lourdement. Les terroristes c’est eux les Égyptiens.

Les idées destructrices dont ettekfir ouel hidjra sont l’oeuvre d’Égyptiens. Elles ont pénétré le pays d’un million et demi de martyrs par la voie des pseudos instituteurs égyptiens qui ont envahi nos écoles dans les années 60 et 70 sous prétexte d’aide à l’Algérie alors que le régime du Caire nous envoyait tous les militants des frères musulmans qui lui causaient de réels ennuis sur le plan interne.

Ce que ces « frères égyptiens généreux » ont semé chez nous nous l’avons récolté durant les années 90 en sang et des milliers de morts, victimes des courants de pensée avec lesquels l’Égypte a contribué à développer le monde arabe.

NOS CHOUHADA, NOTRE FIERTÉ

L’Histoire avec un grand H reteindra dans ses annales et à jamais la glorieuse guerre de libération nationale qui a marqué un tournant dans l’histoire du 20ème siècle. Une Révolution que les Ben M’hidi, Abane Ramdane et tous les autres ne voulaient voir inféodée à aucun courant de pensée ou régime.

Ils la voulaient algérienne. Une émanation de ce peuple libre digne héritier de ses ancêtres les Imazighen (Hommes libres). Ce qui a déplu au régime de l’époque qui ne s’est pas empressé de reconnaître le GPRA (Gouvernement Provisoire de la Révolution Algérienne).

En dépit de ces faits indéniables, ces jours ci les relais du clan Moubarak s’évertuent à affirmer que c’est leur pays qui a fait la Révolution Algérienne. Si c’est le cas, on aimerait qu’ils nous citent les noms et le nombre de martyrs égyptiens tombés au champ d’honneur pour libérer l’Algérie. Par contre, du sang algérien a été versé pour libérer et sauver l’honneur de l’Égypte en 1967 et 1973. Nous avons le nombre et les noms.

En 1967, malgré le fait que Nasser n’avait pas encore reconnu le Conseil de la Révolution qui ne voulait pas de la tutelle égyptienne, nos Migs 21 et 23 les seuls qu’on avait à l’époque ont été envoyés au Caire pour remplacer l’aviation militaire égyptienne détruite au sol par les Israéliens. C’est un exemple parmi tant d’autres.

QUAND ON PARLE DE DIGNITÉ, LES ÉGYPTIENS DOIVENT SE TAIRE

Ces tribuns à la solde ont osé même remettre en cause la dignité des Algériens. C’est à en mourir de rire quand ça vient d’un peuple qui depuis 1978 lèche les bottes des israéliens. La dignité de ces chantres de la parole sans les actes bien sûr a été perdue le jour où ils ont vendu la cause palestinienne.

Ce ne sera pas leur premier acte de lâcheté. En 1991, ils ont soutenu la coalition contre le peuple frère d’Irak pour un milliard de dollars US. Un prix que le pays de l’oncle Sam paye à l’Égypte annuellement pour assurer la paix d’Israël et faire échouer toute tentative arabe qui pourrait nuire à ses maîtres de Tel Aviv ou qui pourrait mettre en colère Washington.

Leur lâcheté dans cette agression contre l’Irak de Saddam les a poussé même jusqu’à profiter des malheurs des palestiniens installés au Koweït. En effet, mécontent de la position de Feu Arafat favorable à Baghdad, le gouvernement koweitien après la libération, a chassé quelques 500 000 palestiniens.

C’était une occasion à ne pas rater pour le régime du Caire profitant toujours du malheur des autres, qui a proposé au Koweït de les remplacer par des égyptiens. Cette main d’oeuvre égyptienne réside majoritèrement dans le quartier improvisé d’El Farwaniyah de Koweït city. N’oublions pas qu’en 1991, en plus des soldats le régime du Caire a envoyé des filles de plaisir égyptiennes pour remonter le moral de GI’s américains.

Qui dit mieux en matière de dignité. Mais le comble de la bassesse des égyptiens on l’a vu durant l’agression contre Ghaza. Non seulement, ils ont béni l’agression.- quelques jours avant Tzipi Livni en informait Moubarak au Caire- ils sont restés insensibles devant le martyre des enfants palestiniens qui se faisaient gazer et brûler au phosphore blanc, alors que le poste frontalier de Rafah d’où pouvaient leur être acheminés vivres et médicaments, est resté fermé sur injonction d’Israël.

Moubarak qui aujourd’hui menace d’envoyer ses troupes au Soudan aurait dû les envoyer en Palestine. Pour cela, il n’a pas le courage.

POUR TOUTE DANSEUSE, UN SOUTENEUR

Les dignes fils de l’Algérie qui ont tout bravé et tout laissé tomber pour soutenir leur Onze national au Soudan ont été traités de « balatadjia » (voyous et souteneurs dans le dialecte égyptien).

Même nos Hommes, dont les soudanais peuvent témoigner de la correction et de la rectitude, sont loin d’être ce que les égyptiens veulent leur coller, mais s’ils (Djamel Moubarak et ses relais) le croient eh bien nous leur répondrons : Puisque dans votre pays, et c’est là une chose que vous ne pourrez pas démentir, chaque danseuse a besoin de baltadji (souteneur), nous avons envoyé les nôtres pour protéger les danseuses que vous avez envoyées en force au Soudan.

UN CONSEIL : FAITES VOTRE AUTOCRITIQUE !

Je préfère m’arrêter là ! Mais avant de terminer je dirais à ceux qui s’acharnent sur l’Algérie faites votre autocritique. Ramenez vos docteurs en sociologie et en psychologie et essayez de savoir et analyser un fait : Pourquoi tout le monde vous déteste ? Car nul n’est plus aveugle que celui qui ne voudrait voir. Alors que la réalité est là. Le machiavélisme dont vous faites preuve est dépassé et surtout connu.

Il vaut mieux se pencher sur la misère sociale qui prévaut dans votre pays et lui trouver des solutions au lieu de détourner l’attention de votre peuple de ses réelles préoccupations par des scénarios qui feraient mourir de jalousie Hollywood autour d’une défaite lors d’un match de football qui a chamboulé vos stratégies et vos rêves de maintenir les égyptiens sous un régime pour lequel il a dit Kifaya (Assez !)

Boualem M.