Une production de 10 à 11 millions de litres d’huile d’olive est attendue cette année dans la wilaya de Tizi-Ouzou, en baisse par rapport à l’année précédente, selon les prévisions de la direction locale des services agricoles (DSA), annoncées jeudi par son directeur Laib Makhlouf.
S’exprimant lors d’une journée sur l’oléiculture organisée par la DSA au Centre de loisirs scientifiques (CLS) à l’occasion du lancement officiel de la campagne oléicole 2018/2019, ce même responsable a expliqué cette légère baisse prévisionnelle, comparé à la production réalisée la saison dernière qui était de 13,540 millions de litres, suite aux pluies tardives enregistrées jusqu’au mois de juin dernier et qui ont fait tomber les fleurs. A cela s’ajoute une attaque de mouche de l’olivier signalée dans certaines régions ces derniers jours, même si elle n’a touché que 5% du verger oléicole de la wilaya, d’où l’urgence pour les oléiculteurs d’entamer la récolte.
M.Laib a fait savoir que la récolte se fera sur un verger oléicole d’une superficie totale pour toute la wilaya, d’environ 39 000 ha et sera prise en charge par 450 huileries dont 109 modernes, 57 semi- automatiques et 284 traditionnelles. Un rendement de 15 à 16 litres par quintal est attendu cette année, a-t-il estimé.
Lors de cette journée qui a regroupé des représentants d’instituts de formation, des professionnels, des organismes assureurs, les intervenants ont rappelé les bonnes pratiques à observer afin d’augmenter la production d’huile au niveau local et d’améliorer la qualité de ce produit en réduisant son taux d’acidité. Il s’agit entre autres, de la préparation du sol, de la réalisation de cuvettes, de l’apport d’engrais biologiques, de l’utilisation des caisses pour le stockage et du transport du fruit .
Intervenant devant l’assistance, le président du Conseil national oléicole, Mhamed Belasla, a insisté sur l’importance d’améliorer la qualité de l’huile d’olive algérienne, pour produire une huile aux normes internationales (vierge ou extra-vierge) qui aura sa place sur le marché international. Il a estimé que d’autres marchés, en dehors de l’Europe, peuvent être ciblés dont l’Afrique, l’Asie et le Moyen-Orient.
Le directeur de l’Institut de technologie moyen agricole spécialisé en agriculture de montagne (Itmas) de Boukhalfa, Tamene Said, a rappelé le rôle de cet établissement et son implication dans la dynamique de développement de la filière oléicole par l’élaboration de programmes de formation au profit des producteurs transformateurs, pour améliorer leurs pratiques.
Une série de thématiques a été arrêtée pour cette année, par l’Itmas en collaboration avec ses partenaires et porteront entre autres sur la conduite d’une oliveraie, la taille, la transformation, les bonnes pratiques pour la production d’une huile d’olive de qualité et la valorisation des sous-produits oléicole, a-t-il indiqué.