La nomenclature des causes des accidents à l’étude
Le nombre d’accidents de la circulation routière est passé de 38.770 ayant occasionné le décès de 3657 personnes et 33.169 blessés en 1998, à 40.481 accidents à fin novembre 2009, dans lesquels 4282 personnes sont mortes et 60.876 ont été blessées.
Durant l’année 2008, il a été enregistré 4422 décès et 64.708 blessés dans 31.363 accidents. Tel a été le bilan avancé, hier, par M. Amar Tou, ministre des Transports à la radio nationale à l’occasion du lancement de la campagne nationale de prévention routière qui s’étalera du 1er janvier au 31 décembre 2010.
Selon le premier responsable du secteur, le parc automobile a connu un développement spectaculaire en dix ans. De 2 millions 818.000 en 1998, il est passé à 5 millions 710 000 voitures en 2008. « Le parc automobile national est deux fois plus grand que celui du Maroc et quatre fois plus que celui de la Tunisie », a précisé le ministre. Et de se féliciter : « le transport individuel en Algérie est devenu un indice d’aisance ».
Dans le même contexte, M. Tou a déploré le fait que l’Algérie enregistre une moyenne de 12 décès et 182 blessés à l’issue de 116.000 accidents par jour.
« Il est impératif de renforcer la formation au niveau des auto-écoles et d’obliger les candidats à respecter les heures de cours de conduite pour l’obtention du permis de conduire de niveau en présence d’un ingénieur qualifié et agréé par le ministère des Transports », a-t-il recommandé.
Pour lui, l’amende forfaitaire et le retrait du permis de conduire ne semblent pas « effrayer » les usagers de la route. « Le nouveau code de la route qui sera présenté et appliqué prochainement en 2010 est plus répressif », a déclaré M. Tou. Il a également fait savoir « qu’un projet d’un décret exécutif relatif à un permis de conduire à points se trouve actuellement au niveau des ministères concernés pour étude et devra par la suite être soumis au gouvernement pour enrichissement et adoption», a-t-il déclaré.
«Ce projet de décret sera appliqué au cours de l’année 2010», a-t-il précisé, soulignant, à cette occasion, l’importance d’organiser des campagnes de sensibilisation à la prévention routière pour accompagner la concrétisation de la loi de 2009 relative à la circulation routière.
M. Tou a indiqué, par ailleurs, que son ministère est en train de revoir, en collaboration avec l’université de Mostaganem, la nomenclature concernant les causes des accidents de la route, relevant la nécessité d’améliorer davantage l’état des routes.
Concernant les autos-écoles, il a dénoncé des pratiques liées au «copinage et au népotisme» dont se sont rendus coupables certains gérants de ces auto-écoles ainsi que les examinateurs dans l’octroi du permis de conduire.
Pour mettre un terme à ces pratiques, le ministre a déclaré que son département a signé un accord avec le ministère de la Formation et de l’Enseignement professionnels pour l’enrichissement du programme de formation relatif à la conduite routière et l’application avec rigueur de l’octroi du permis de conduire.
Cette campagne verra la participation de toutes les radios régionales au nombre de 46 en plus des trois chaînes nationales et les trois thématiques. L’objectif étant de contribuer à réduire le nombre d’accidents et de victimes, sensibiliser les citoyens sur les dangers de la route et faire de la sécurité routière une cause nationale qui concerne l’ensemble de la population.
Pour ce faire, les radios régionales sont tenues de respecter le média planning. La première étape de leurs travaux porte sur la diffusion de spots chocs et de témoignages des victimes.
Il est également prévu dans le cadre de ce programme la création d’une rubrique quotidienne de cinq minutes pour éveiller les consciences des usagers de la route, la diffusion de jeux hebdomadaires portant sur la connaissance du code de la route en 26 minutes d’antenne.
Mieux encore, à partir du mois en cours, les radios régionales consacreront une semaine ouverte sur la campagne et un fil rouge pour la journée du samedi pour diffuser des reportages, interviews et répondre aux questions des auditeurs.
Rym Harhoura.