Les performances de la production agricole nationale pourront connaître une progression durant cette année en ce sens que, d’ores et déjà, le travail de la terre a commencé sous de bons auspices.
Ainsi, le département de Rachid Benaïssa annonce que la campagne labours-semailles 2011-2012 se déroule dans de bonnes conditions à la faveur des mesures d’encadrement techniques, économiques et d’organisation prises par le ministère de l’Agriculture et du développement rural, par le biais des instituts techniques et scientifiques, soutenues par une pluviométrie appréciable, tandis que les superficies semées, à la fin décembre 2011, ont atteint plus de 2.9 millions d’hectares.
Les quantités de semences livrées aux céréaliculteurs, à cette période, s’élèvent à 1.5 millions de quintaux, contre 1.3 million de quintaux livrés au cours de la campagne écoulée, à la même période, soit une augmentation de 16% ».
Il convient de noter, à ce titre, ajoute le minsitère, que les agriculteurs recourent de plus en plus aux semences certifiées et réglementaires. Cela aura un impact positif remarquable sur la production et la productivité, alors que «s’agissant de l’enlèvement des engrais, 526.000 quintaux d’engrais phosphatées, et 123.000 de quintaux azotés ont été livrés aux céréaliculteurs.
En termes de fertilisation, jusqu’au 18 décembre 2011, les superficies fertilisées ont atteint 490.000 hectares, contre 456.000 hectares durant la campagne écoulée à la même date.
Il convient de noter que les conditions climatiques ayant caractérisé la campagne labours-semailles 2011-2012, ont été globalement favorables pour les travaux de préparation du sol et des semis.
Aussi, la présente campagne labours-semailles se déroule dans un contexte marqué par plusieurs actions, à savoir, la mise en place du comité de suivi de la campagne, installé au niveau de l’ensemble des Directions des services agricoles (DSA), le maintien du guichet unique regroupant l’ensemble des services OAIC-BADR-CNMA facilitant et simplifiant l’accès au crédit pour l’acquisition des intrants, et enfin, la mobilisation des Coopérative de céréales et de légumes secs (CCLS) pour assurer la disponibilité des semences et engrais nécessaires au bon déroulement de la campagne.
En outre, il faut ajouter la reconduction du crédit sans intérêt «RFIG», l’accompagnement technique des céréaliculteurs par les institutions techniques spécialisées et les CCLS et la pleine utilisation des équipements des unités de prestation de service des CCLS.
A cet éventail de mesures techniques, économiques et d’organisation, il est utile de mentionner les actions de proximité que mènent les CCLS, la Chambre d’agriculture et les instituts techniques, relevant du ministère de l’Agriculture, au profit des céréaliculteurs. Ces actions se traduisent par la campagne de sensibilisation et de vulgarisation menée sur le terrain, et qui sont liées notamment à l’importance d’utiliser les engrais et les semences certifiées, et d’application des méthodes modernes dans les travaux culturaux tout en suivant les itinéraires techniques de la culture et le calendrier des interventions, ce qui permet d’améliorer considérablement la production et la productivité.
Par ailleurs, dans le cadre de la mise en œuvre de la politique de renouveau agricole et rural, marquée par une adhésion massive des céréaliculteurs, le ministère de l’Agriculture a procédé, dès 2010, à la réorganisation de la filière céréalière. Cette restructuration s’est traduite, sur le terrain, par, notamment, l’installation du Comité Interprofessionnel des céréales (CIC), suivie par la mise en place de 06 comités régionaux Interprofessionnels des céréales (CRIC), situés dans les principaux pôles céréaliers, à savoir Oran, Ouargla, Sétif, Tiaret, Blida et Constantine.
Véritable instrument de concertation, de dialogue et de prise de décisions, le CIC – dont la création s’inscrit dans le cadre de la réorganisation et de la restructuration de la filière céréalière – vise à mettre en synergie l’ensemble des professionnels de la filière céréalière et créer ainsi les conditions nécessaires pour assurer le développement durable de cette dernière.
Il est également important d’insister sur le climat de confiance qui s’est installé, et la relation de complémentarité qui existe, entre l’interprofession agricole et les agriculteurs. Situation qui en dit long sur l’évolution positive des mentalités des céréaliculteurs.
Les exportations hors hydrocarbures ne représentent que 3 % du total des exportations nationales dont environ 600 millions de dollars sont des produits agroalimentaires.
L’Algérie pourrait bien optimiser ses exportations agricoles, tant les potentialités existent et les opportunités d’investir le marché international sont réelles.
Par : Amar Aouimer