Le onzième jour du début de la campagne électorale n’est pas totalement différent des autres. Le rythme de la campagne est resté le même. De meetings en rencontres, les chefs de parti sillonnent le pays, tandis que les Algériens ont les yeux tournés plutôt ailleurs. L’un des partis qui connaît une activité intense est le Parti des travailleurs. Sa secrétaire générale, Louisa Hanoune, était hier à
Sidi Bel Abbès. Elle a dénoncé, selon l’APS, devant une assistance nombreuse, la demande par le Fonds monétaire international (FMI) à l’Algérie pour renforcer ses capacités financières, soulignant que l’économie algérienne est prioritaire pour bénéficier des 200 milliards de dollars que représentent les réserves de change de l’Algérie. La SG du PT a évoqué le danger guettant l’Algérie à travers ses frontières avec les pays voisins qui connaissent des problèmes, affirmant qu’il est impératif que le peuple algérien assume ses responsabilités et
instaure la sécurité dans le pays et par conséquent protège l’unité et la sécurité de la nation et édifie une deuxième république démocratique. A l’opposé, le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, a, lui, appelé, lors d’une intervention à la radio, à un vote massif. Le secrétaire général du RND a plaidé pour un «vote utile». «Nous avons plus que jamais besoin d’investir dans l’élément humain, en améliorant le niveau de l’enseignement et en introduisant la formation professionnelle dans les universités notamment», avait-il plaidé, mardi dernier, lors d’un meeting animé à Boumerdès. Le Front des forces socialistes continue, quant à lui, de plaider pour une participation aux élections pour éviter «le chaos». Lors d’un meeting animé mardi dernier à Oum El Bouaghi, Ali Laskri a indiqué que «le FFS est un parti patriotique d’opposition qui veut le changement par la voie pacifique loin de toute forme de violence». Il a fait savoir que son parti participe à ce scrutin «non par soif du pouvoir mais en raison de la conjoncture qui prévaut à l’intérieur du pays et dans la région et du fait que certaines parties internationales soient à l’affût rêvant de spolier le pays de ses richesses». Le président du Front de la justice et du développement (FJD), Abdallah Djaballah, a affirmé, hier à Biskra, que son parti disposait du programme le mieux indiqué pour qu’en cas de victoire de son parti aux législatives du 10 mai prochain, l’Algérie puisse «passer à un palier supérieur» de
son processus de développement. Les problèmes de l’Algérie doivent être débattus «de manière rationnelle, dans le calme et dans le cadre d’un dialogue responsable», a préconisé, hier à Khemis Miliana (Aïn Defla), le président du Front El Moustakbal, Abdelaziz Belaïd, tout en invitant la population à saisir l’opportunité des prochaines législatives pour permettre au pays d’amorcer son «décollage» dans tous les domaines.Quant à Abdelaziz Belkhadem, qui était hier à Ouargla, il affirmera que «le programme du FLN projeté pour les cinq prochaines années œuvrera à la consolidation des acquis réalisés par l’Algérie au cours de ces dernières décennies en matière de développement des ressources humaines, le parachèvement de l’édification des institutions de l’Etat et le traitement des déséquilibres que connaît l’économie nationale».De son coté, le président du Front de l’Algérie nouvelle (FAN), Djamel Ahmed Benabdeslam, a souligné, hier à Ghardaïa, lors d’une sortie de proximité, qu’il œuvrera pour «la création d’un organisme national chargé de la prévention des calamités naturelles».
A. B. /APS