Campagne électorale : Plus qu’un jour pour convaincre

Campagne électorale : Plus qu’un jour pour convaincre
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A cinq jours du scrutin, les formations politiques et les candidats en lice pour les 462 sièges de l’Assemblée populaire nationale (APN)

se jettent corps et âme dans la bataille des derniers jours de la campagne électorale pour la collecte des voix en usant de tous les discours oratoires sur les programmes, le choix des candidats et les compétences dont ils jouissent, ou encore de l’intérêt qu’ils portent à leurs concitoyens et au pays dans le giron duquel ils désirent vivre en paix et contribuer à sa prospérité.

Plus de vingt jours de campagne, émaillés de sorties sur terrain, de milliers de kilomètres parcourus dans le vaste territoire national, de centaines, voire des milliers entre meetings, rassemblements et rencontres de proximité, par autant de candidats et de leaders politiques constituent une somme très honorable et souvent épuisante, surtout au plan physique, en vue de se définir sur le nouvel échiquier politique, de s’imposer dans la carte nationale en configuration après les résultats du 10 mai.

La campagne, dont le coup d’envoi été donné par presque l’ensemble des compétiteurs hors de la capitale, en choisissant les grands espaces de l’Algérie profonde, du vaste Sud algérien, s’oriente à son terme vers les périphéries de la capitale et des grandes agglomérations. Les voix enrouées, les phrases plus fluides et les meetings plus denses seront les dernières salves des patrons des partis politiques et des têtes de liste pour convaincre et rassembler les voix, rassurer les militants et s’affirmer au plan politique en attendant le taux de participation des électeurs, et celui de son score, notamment de la part des jeunes et des femmes. A moins de cinq jours du scrutin et à la veille de la fin d’une campagne électorale très colorée dont tous les arguments ont été utilisés et parfois les slogans dépassant la réalité, tous les participants de la société, les partis politiques et les candidats des listes électorales, ainsi que les citoyens plaident pour cette Algérie du changement, du renouveau, une patrie arrimée au savoir, aux connaissances, cette Cité qui se revendique de la modernité, outillée de ses progrès technologiques et scientifiques, ou encore cette quête d’un Etat de droit, de justice sociale et de confiance retrouvée entre ses habitants et les institutions qui les gouvernent.

Et c’est le printemps de l’Algérie que plus de 21 millions d’Algériens en âge de voter feront fleurir les couleurs de ses voix le 10 mai, c’est-à-dire jeudi prochain, aux tons et nuances politiques et idéologiques des listes des 44 formations politiques et des 183 listes nationales indépendantes.

C’est aussi le plus grand défi à relever pour nous tous, classe politique, Administration et populations avec une plus large participation à l’opération de vote, le jour J. Ce sera la réponse cinglante des citoyens et citoyennes à ceux qui parient et jubilent dans le silence des salons feutrés sur d’autres agendas, supputations et projections quant à la provenance du changement d’un quelconque souffle de vent d’un printemps au terme de la floraison de ses nuances.

Une étape charnière

La campagne électorale, à son 21e jour, vit la dernière tranche de son délai et les acteurs et auteurs politiques de son déroulement redoublent de vigueur, multiplient les assauts sur les voix des électeurs en conjuguant les efforts et les énergies pour convaincre et ratisser dans les terreaux des autres concurrents pour avoir le privilège de siéger à l’hémicycle Ziroud-Youcef et peser de ses voix sur les cinq années de mandat de la septième législature algérienne, que d’aucuns qualifient de véritablement fondatrice de la seconde République, une rupture totale avec l’ancien système et une nouvelle Algérie en déclinaison à portée des voix de sa jeunesse, une génération à la croisée du cinquantenaire de l’indépendance nationale et du renouveau du projet de société élevé des quatre coins du pays et du plus profond des habitants.

Le scrutin de jeudi prochain, une étape charnière dans la vie politique et législative du pays, mobilise l’ensemble des constituants de la société et tous les moyens ont été mis à sa réussite.

Le Chef de l’Etat, le garant de la loi fondamentale du pays, a pesé de tout son poids, d’abord en décidant de réformer les lois, ensuite en invitant les Algériens à user de leurs devoirs et de demander des comptes à leurs représentants aux assemblées élues et enfin en instituant deux commissions nationales de surveillances et de contrôle du processus électoral du début à son aboutissement ou encore à inviter les observateurs internationaux à suivre et à accompagner les opérations du rendez-vous en cours.

Un rendez-vous que toutes les composantes de la société souhaitent inédit, porteur d’espoirs et de changement, de renouveau à tous les niveaux de la vie nationale et du système politique. Ce processus électoral, un premier jalon de la mise en œuvre du programme des réformes politiques décidées en avril 2011, qui met en compétition plus de 25.000 candidats aux programmes, projets et slogans aussi variés que la variété de la composition du champ politique qui les anime, devra, de l’avis des observateurs et analystes politiques, constituer en termes de test, d’aveu et de désaveu, un enjeu capital et une trajectoire décisive autant au plan interne qu’externe.

C’est, comme l’ont clamé les leaders et acteurs politiques en campagne pour le scrutin de jeudi prochain puis le 15 mars dernier, un moment privilégié pour agir dans le sens du changement de manière responsable, souveraine et hautement légitime au sens de la consultation nationale et de l’usage universel de son droit de la citoyenneté pour choisir les futures députés de la première chambre du parlement.

Des législateurs compétents, intègres, au-dessus des soupçons et capables d’innover en réponse aux attentes des électeurs de leurs circonscriptions électorales, rentables en devoirs et obligations.

Houria Akram

200 observateurs internationaux attendus

la semaine prochaine à Alger

Quelque 200 observateurs internationaux sont attendus la semaine prochaine à Alger pour suivre les élections législatives, à la demande du gouvernement algérien. Une délégation de 60 experts de l’Union européenne (UE) dont la mission est de «court séjour» arrivera la semaine prochaine pour suivre l’opération du scrutin, outre une autre délégation de 12 membres représentant le Parlement européen. L’arrivée de ces délégations le jour du scrutin sera marquée par la présence de 140 observateurs européens auxquels s’ajoutent 20 ambassadeurs accrédités à Alger. Contrairement aux six autres missions, la mission d’observateurs de l’UE séjournera en Algérie jusqu’au mois de juin en application de la méthode de surveillance des élections par l’UE dans différents pays. Par ailleurs, une délégation de la Ligue arabe composée de 132 membres arrivera demain à Alger. Une autre délégation de 14 membres représentant le secrétariat général se trouve depuis mercredi à Alger pour s’occuper, notamment, de l’aspect logistique avant l’arrivée des de la mission principale d’observateurs.

Ould AbbÈs à Constantine

Une couverture sanitaire H24 lors du scrutin

Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould Abbès, a déclaré hier, à Constantine, qu’une couverture sanitaire 24h/24 sera assurée avant, durant et après le jour du scrutin législatif, et que tous les moyens seront mobilisés au niveau des différents établissements de santé (hôpitaux et centres de santé).

M.Ould Abbès a indiqué que «tous les travailleurs du corps médical seront en service le jour du scrutin pour le bien-être des Algériens». «Nous avons quelque 277.725 employés», a-t-il expliqué dans ce contexte, indiquant que «pas moins de 536 professeurs, 932 pharmaciens et 115.735 paramédicaux vont être mobilisés le jour du scrutin». Evoquant les élections législatives, M. Ould Abbès a soutenu que son département ministériel doit sensibiliser les citoyens pour une forte participation le 10 mai prochain, et il a appelé «les responsables des directions de la santé de 18 wilayas de l’Est à inciter les citoyens à aller voter massivement».

Rona Merdaci Khaled