Le président du MSP a animé aujourd’hui une conférence de presse au siège de son parti. Une rencontre avec les journalistes dans laquelle il a dénoncé les conditions dans lesquelles s’est déroulé la campagne électorale. Abderrezak Mokri a été jusqu’à prédire que le taux d’abstention sera très fort le 17 avril.
«Les différents incidents qui ont émaillé la campagne sont la preuve du refus de ce scrutin», estime M. Mokri pour lequel l’annulation des meetings dans plusieurs wilayas, par les candidats, en raison de l’absence de public ou de violences, « est une première ». Cela s’explique, selon le président du MSP qui juge, en outre, que le niveau de la campagne « très bas », par « l’absence du courant islamique qui tire à chaque fois le niveau vers le haut »
Estimant que le discours menaçant vise « « à assurer la continuité du système », Mokri ne manquera pas de citer ce qu’il a appelé « les dérives de la direction de campagne du candidat Abdelaziz Bouteflika ». La campagne électorale, précise-t-il, a été caractérisée par le « le parti pris de l’administration », « l’utilisation des moyens de l’Etat en faveur du président-candidat» et enfin « les propos que celui-ci a tenus avec des personnalités étrangères sur le déroulement de la campagne ».
L’ex-vice-président de l’APN a indiqué que son parti sera le moins surpris des résultats des élections « qui sont connus d’avance » estimant dans le même contexte que « si le scrutin était véritablement transparent, le chef de l’Etat actuel n’aurait aucune de chance d’être réélu ».
Tout en insistant sur le changement d’une manière démocratique et pacifique, Mokri a précisé qu’ « il est nécessaire de continuer la pression sur le pouvoir en place afin qu’il accepte la négociation sur les conditions de la transition démocratique que l’opposition compte organiser après les élections».
Sans donner trop de précisions, le conférencier a indiqué à ce sujet que la coordination des boycotteurs va s’élargir juste après les élections à d’autres formations politiques qui ont exprimé leur volonté de prendront part à la Conférence nationale sur la transition démocratique.
Khelifa Litamine