Les candidats à la présidentielle du 17 avril et leurs représentants multiplient les meetings en cette deuxième semaine de la campagne électorale qui a commencé le 23 mars pour se terminer le 13 avril prochain.
Six représentants du candidat indépendant Abdelaziz Bouteflika sont partis en ce mardi, dixième jour de campagne, à la rencontre des électeurs dans cinq wilayas: Chlef, El Bayadh, Tizi Ouzou, Tlemcen et Djelfa.
Principaux thèmes abordés, les bienfaits de la stabilité de l’Algérie « oeuvre essentielle du candidat Bouteflika » dans une région de turbulence et l’enjeu que représente la jeunesse pour le futur du pays.
De Chlef, Abdelmalek Sellal a tenté de rassurer les jeunes en promettant de leur régler l’épineux problème de l’emploi.
« Nous poursuivrons le soutien à l’emploi des jeunes et les dispositifs existants seront renforcés encore davantage », a-t-il promis.
Il a également affirmé que les jeunes auront leur place dans la prochaine révision de la Constitution, les exhortant à « ne pas prêter le flanc aux voix tendancieuses visant à porter atteinte à l’unité du peuple et à la stabilité de l’Algérie ».
Dans la même optique, le secrétaire général du parti du FLN, Amar Saadani, a résumé à El-Bayadh les objectifs de la candidature de Bouteflika: « consolidation de la stabilité et parachèvement des chantiers de développement ». Un seul credo, a-t-il martelé, la « continuité » pour préserver l’Algérie de toutes les menaces.
Le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Abdelkader Bensalah, a répété la même substance à Tlemcen.
« La sagesse de Bouteflika a permis non seulement le retour de la paix et la stabilité au pays mais également le retour de l’Algérie sur la scène internationale et l’ouverture de grands chantiers qui ont créé une dynamique économique nouvelle dans le pays », a-t-il déclaré.
Le binôme Amar Ghoul et Amara Benyounes, responsables respectivement du parti TAJ et Mouvement populaire algérien ont particulièrement vilipendé ceux qui tendent à « investir la rue ». Il s’agit , notent-ils, « des partisans du boycott et du mouvement Barakat ».
« Investir la rue pour en faire un mode d’expression politique ne vise qu’à attiser le feu pour mener le pays à l’impasse et au chaos », ont-ils insisté, appuyant leur propos par ce qui a caractérisé le pays dans les années 1990.
Depuis Médéa, le candidat Ali Benflis, est revenu, de son coté, sur son projet de « Constitution consensuelle », fruit d’un « large dialogue auquel prendront part les partis politiques et la société civile, sans exclusion ».
Il a souligné que »la crise politique se résout par un dialogue transparent avec la participation de tous, car ceux qui se sont trompés sont une partie de la solution de la crise et ceux qui ont protégé l’Algérie également », a-t-il dit sans plus de précisions.
Il a également abordé le sujet de la dilapidation des biens publics, annonçant, à ce propos, qu’il procèderait la révision des attributions de la Cour des comptes qui sera apte, a-t-il poursuivi, à soumettre au contrôle tous ceux qui assument une responsabilité de la base au sommet.
Enfin, le candidat du parti Ahd 54 Ali Fawzi Rebaïne a partagé avec les présents au meeting qu’il a organisé à Bordj Ménaïel, dans la wilaya de Boumerdes, ses préoccupations sur les problèmes du foncier.
« C’est la mafia du foncier qui fait perdurer la crise de logement », a estimé le candidat Rebaine qui a longtemps évoqué les problèmes liés à l’urbanisme dans cette région. Il a critiqué aussi la « politique d’importation alors que l’Algérie dispose, selon lui, de bonnes potentialités en matériaux de construction ».