Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a décidé de ne pas occuper les plages d’antenne qui lui seront réservées sur les chaînes de la télévision nationale, a indiqué lundi le parti dans un communiqué.
« Les minutes qui seront concédées aux représentants de partis et aux candidats aux élections locales ne sauraient corriger les travers d’un médias qui a fait du black-out sur les activités de l’opposition et le RCD en particulier, une règle immuable », a estimé le RCD, à quelques jours du début de la campagne électorale pour les élections locales du 29 novembre.
Jugeant le droit à l’antenne le temps d’une campagne électorale « une parodie d’ouverture » à laquelle il dit refuser de « souscrire », le RCD a fait savoir « d’ores et déjà qu’il déclinera l’invitation qui lui sera faite d’occuper les plages d’antenne qui lui seront réservées durant la campagne électorale ».
Par ailleurs, le RCD a expliqué que « c’est dans la proximité, au contact des quartiers, des villages, des universités, des usines, des marchés que le RCD s’emploie déjà a convaincre que la mobilisation du maximum de citoyens permettra de porter au pouvoir local, des élus intègres qui protègeront le citoyen des abus d’une administration dévoyée ».
Le parti a souligné que « les Algériennes et les Algériens, ont pu constater » que dans les communes où le RCD détenait, les affaires publiques étaient gérées « dans la transparence et avec l’association de la société civile ».
Le RCD, qui avait boycotté les élections législatives du 10 mai, et décidé de participer aux locales du 29 novembre, a soutenu que chaque Assemblée populaire communale et de wilaya « arrachée aux forces de la régression et de la corruption est une victoire de la démocratie et un hommage aux martyrs qui se sont sacrifiés pour un Etat démocratique et social ».
Par ailleurs, le parti a saisi l’occasion du 50e anniversaire du recouvrement de la souveraineté sur la radio et la télévision (28 octobre) pour rappeler qu’il plaidait « depuis longtemps » pour la mise en place d’une instance de surveillance et de régulation des Médias.
Cette instance est à même d’établir un cahier des charges et de veiller « scrupuleusement » à son respect, et permettrait, de ce fait, de « faire jouer à la télévision son rôle de service public », a affirmé le RCD.
Il a également jugé que l’ouverture « véritable » du champ médiatique audiovisuel est « une urgence », avant de conclure, que cette ouverture « est inéluctable ».