La réussite de la campagne électorale du candidat Abdelaziz Bouteflika dépend d’un certain nombre de conditions que son directeur de campagne, Abdelmalek Sellal, a tenu à expliquer aux directeurs des permanences des 48 wilayas. Lors d’une réunion restreinte tenue, vendredi dernier, à Alger, M. Sellal a donné les premières orientations et les grands axes sur le déroulement de la campagne électorale dont le lancement est prévu le 23 mars prochain.
L’ancien Premier ministre a insisté sur la nécessité du respect de l’éthique politique en menant « une campagne propre et intègre », dont les animateurs sont tenus de « tenir un langage propre, responsable, simple et compréhensif de manière à se faire comprendre ». Cette campagne doit donner « la meilleure image du candidat » et « être à la hauteur du scrutin présidentiel », a-t-il indiqué aux directeurs de campagne. Il est demandé aux responsables locaux de mettre en place une organisation des structures de campagne de façon à « toucher le maximum de citoyens, sans distinction » et de leur expliquer « les grands axes du programme électoral du candidat ». Même si M. Bouteflika bénéficie déjà de « nombreux soutiens », le directeur de campagne a appelé « à convaincre, à rassurer et à rassembler d’autres citoyens autour du programme électoral du Président sortant ». Abdelmalek Sellal a laissé l’initiative à ses directeurs pour apporter leur touche personnelle. Ainsi, le programme n’est pas figé puisque « les responsables locaux peuvent intervenir en apportant de nouvelles idées, en utilisant leurs propres moyens et méthodes pour atteindre les objectifs tracés, c’est-à-dire avoir un bon taux de participation au scrutin et un bon score pour le candidat ». Lors de leur rassemblement avec les électeurs, les animateurs des rencontres doivent évoquer « les réalisations accomplies par le candidat durant ces trois mandats », et focaliser leur discours sur le prochain quinquennat. Il est donc question de parler de la continuité dans l’exécution des projets en cours pour le renforcement de l’infrastructure de base. Il est également question d’évoquer surtout les actions destinées à « parachever les réformes et à aller vers une nouvelle ère politique en Algérie ». La situation de l’Algérie et la conjoncture mondiale et régionale doivent également être mises en évidence. Les animateurs doivent évoquer « les enjeux sécuritaires, la position de l’Algérie et sa vision de tous les évènements dans la région ». Le rôle et la place de la jeunesse sont un chapitre que les animateurs de la campagne sont tenus d’aborder, vu qu’il est question « de faire adhérer et d’intégrer cette importante frange de la société dans les efforts, le mouvement et la dynamique de construction, de modernisation de l’Etat et surtout dans la prise de décision ». Outre la consolidation de l’infrastructure de base, le programme du candidat englobe plusieurs chapitres, dont la rénovation des systèmes éducatif et de santé et le parachèvement du « processus de réconciliation ». Le programme des meetings n’est pas encore arrêté. Au niveau local, l’action sera basée sur des rencontres de proximité. Pour ce faire, il faut aller vers les citoyens et tenir des rassemblements dans les quartiers et les villages.
Nouria Bourihane
