Des milliers d’affiches, placardés en dehors des sites réglementaires et spécialement aménagés, meublent les murs du mobilier urbain de la ville de Bejaia, qui deux jours après l’ouverture de la campagne électorale, ploient déjà sous le poids de ce type de collage, a constaté l’APS lundi.
Pour rendre visibles leurs candidats ou leurs listes, les groupes chargés de l’affichage n’hésitent plus sur les supports à occuper, mais privilégiant, en priorité les rues commerçantes et administratives et les édifices à forte fréquentation, à l’instar des postes, les imports ou la CNAS (caisse d’assurance).
Au-delà en fait, le collage est partout, perceptible sur les entrées d’immeubles, sur les arbres, les portes de garages et même sur les piliers de ponts et les panneaux d’indications routière.
« C’est l’anarchie… », a-t-on constaté. « Chacun appose ses affiches comme il peut, là où il peut », se désole Rachid, un enseignant à la retraite visiblement outré par le « spectacle », appelant qu’à défaut d’appliquer la réglementation d’en faire payer les auteurs.
« Il faut appliquer aux partis des candidats placardés le principe du pollueur-payeur » suggère-t-il, estimant que ce foisonnement d’affiches « nuit à la propreté et l’hygiène » de la ville et qu’a ce titre, a ajouté Rachid, « il est impératif que chacun assume ses responsabilités et participe au coût du nettoyage ».
La situation, en tout cas, semble sérieusement taquiner les nerfs des habitants, surtout qu’ »en parallèle, la plupart des espaces dédiés à l’affichage réglementaire restent abandonnés ».
Quelques 588 points d’affichage autorisés ont été aménagés à Bejaia au titre de cette campagne mais boudés en large partie par les afficheurs, visiblement attirés par la facilité et la proximité immédiate.