En cet après-midi du vendredi, la capitale des Aurès a subitement perdu son clame ambiant après l’arrivée des troupes de musique chaouie et des groupes de fantasia magnifiquement décorés en guise de bienvenu au fils du bled, Abdelaziz Belaïd. Adulé dans la région, il a été accueilli par une population batnéenne qui scandait à gorge déployée « Imazighen » et « chaab maak ya Belaïd».
Des bus remplis de monde se suivent, s’arrêtèrent devant l’entrée de la salle Omnisports du 1 Novembre. La salle était déjà pleine, une heure avant l’apparition du plus jeune candidat pour l’élection présidentielle.
« Je suis fier d’appartenir à cette région qui a agenouillé la plus grande puissance coloniale. Cette wilaya n’a pas de limites géographiques. Elle se veut la protectrice de toute l’Algérie», a déclaré devant une assistance compacte qui scandait son nom à l’unisson.
« Je veux être le président de toute l’Algérie », insiste-t-il, pour bâtir «une Algérie forte et fière de sa diversité. «Nous allons être un rempart contre celui qui veut détruire l’unité du peuple algérien et sa cohésion », a-t-il ajouté avant d’aborder son programme qu’il soumet aux électeurs. «J’ai un programme complet et qui nécessitera pas des dépenses colossales », dira Belaïd à ce propos.
Plus offensif, il revient à l’adoption hier de la loi portant sur la réduction de la durée du service national à une année et sur l’annonce faite par le ministre du Tourisme concernant la construction d’au moins d’un centre familial de vacance dans chaque wilaya. « Ces deux propositions sont les miennes et tant mieux pour les jeunes», se réjouit le candidat de la consistance et de la qualité du programme qu’il propose aux Algériens. « Après 15 ans de pouvoir, le gouvernement se réveille subitement pour appliquer nos propositions», s’étonne-t-il.
Le plus jeune candidat n’est pas avare a rappelé dans ce contexte une série de propositions qu’il compte concrétiser s’il sera élu jeudi prochain.
Il a cité, entre autres, « un congé de maternité d’une année, un salaire pour les femmes au foyer et une pension décente pour les handicapés», avec une attention particulière pour cette dernière catégorie en ce qui concerne l’accès au travaille.
S’agissant la fiscalité, le natif de Merouana en promet une révision totale du système fiscal algérien avec notamment la réparation de ce qu’il qualifie « d’injuste dans les salaries ». « Le salarié en Algérie paie plus d’impôts que celui qui détient un registre de commerce», rappelle-il.
En somme, le meeting de Batna a été le point culminant de la campagne d’Abdelaziz Belaïd qui a certainement évalué sa popularité, en attendant le résultat du scrutin après la fermeture des bureaux de vote le 17 avril.
De notre envoyé spécial à Batna Mahmoud Chaal
