Deux autres anciens ministres viennent d’être présentés récemment devant le juge de la troisième chambre du pôle économique et financier du tribunal Sidi M’hamed, dans le cadre de l’affaire du financement de la campagne du financement de la campagne du 5e mandata de Bouteflika.
Il s’agit, selon ce qu’a rapporté le quotidien arabophone Echorouk, de l’ancien ministre de l’Industrie et président du MPA Amara Benyounès et de l’ancien premier ministre Abdelmalek Sellal. Les deux hommes ont été donc auditionnés par le juge, en tant que témoins, dans le cadre de l’affaire liée au « blanchiment d’argent, financement occulte de partis politiques et bénéfice de biens issus d’infraction criminelle ».
Il convient de rappeler que le frère et ex-conseiller du président déchu, Saïd Bouteflika ainsi que l’ancien président du FCE et homme d’affaires Ali Haddad sont poursuivis dans cette affaire en tant qu’accusés. Le financement de la chaîne TV « Istimraria » et le comité de soutien du 5ᵉ mandat, a été le centre des auditions menées dernièrement au niveau de la même juridiction.
« On n’est au courant de rien concernant la chaine TV ‘’Istimraria’’ »
Lors de son audition, l’ancien chef du gouvernement Abdelmalek Sellal a affirmé qu’il n’est pas du tout au courant de ce qui s’est passé entre Saïd Bouteflika et Ali Haddad concernant l’affaire de la chaine TV « Istimraria ». Rappelant ici qu’il s’agit d’une chaine de propagande pour le compte de la campagne électorale du cinquième mandat.

Sellal a ensuite indiqué, selon la même source, « qu’il avait été effectivement désigné par Saïd Bouteflika en tant que Directeur de la campagne électorale du président déchu pour le compte de la présidentielle du 18 avril 2019 ».
« J’ai entamé les préparatifs de cette campagne électorale uniquement sous ses aspects organisationnels. Quant à la gestion et à l’administration des affaires financières, je n’avais aucune responsabilité. C’est Chaid Hammoud qui avait été désigné pour gérer la trésorerie », a déclaré Sellal à l’adresse du juge.
Concernant l’ancien ministre Amara Benyounès, également auditionné en tant que témoins, d’autant qu’il avait été le chargé de communication lors de la campagne du 5e mandat, il a nié toute implication dans cette affaire.
Il a, en effet, affirmé au juge que sa fonction se limitait alors « qu’à la communication et l’organisation des rassemblements et meetings, notamment en Kabyle ». Il ajoute, selon toujours le même journal, qu’il n’est pas au courant des circonstances de la création de la chaine TV « Istimraria ».