Le diabète, une maladie sournoise qui peut être longtemps ignorée, affecte petit à petit l’organisme, augmentant les risques d’infarctus, de cécité et d’insuffisance rénale. Les patients dépistés trop tard présentent souvent des complications oculaires, cardiaques et rénales sévères. Le plus préoccupant est que près de la moitié des personnes affectées par cette maladie s’ignorent.
La campagne de dépistage gratuit entamée au début du ramadan à la Grande mosquée d’Oran Abdelhamid Ibn Baddis a autorisé le dépistage de 29 diabétiques et 33 hypertendus qui s’ignoraient parmi les fidèles qui fréquentent ce lieu de culte, a révélé une source autorisée à la direction de la Santé. L’incidence du diabète ne cesse de progresser d’année en année à Oran. Le nombre des diabétiques a ainsi passé de 33.000 en 2015 à plus de 41.000 en 2016. La DSP a recensé plus de 10.600 nouveaux cas durant l’année écoulée. Les autorités sanitaires constatent aussi une progression de cette maladie dans le milieu scolaire.
Les médecins de la santé scolaire ont ainsi recensé 324 cas durant le début de cette année scolaire (2016/2017). La progression de cette maladie serait due à plusieurs facteurs et en particulier le changement des habitudes alimentaires de la société et le sédentarisme.
Les cas recensés concernent un diabète de type 1, c’est-à-dire un «diabète de type sucré, dont la forme la plus fréquente est la conséquence d’une maladie auto-immune ou destruction de Cellule bêta des îlots de Langerhans du pancréas (qui synthétisent l’insuline) par le système immunitaire, ce dont témoigne la présence d’anticorps dans le sang». Le diabète de type 1 est le plus souvent un diabète insulinodépendant. C’est la cause la plus fréquente de diabète chez l’enfant, mais il peut survenir à tous les âges.