Le don de sang est considéré comme l’un des plus nobles actes de générosité et de solidarité dans la société moderne. Car, donner son sang entend sauver des vies humaines. Il constitue la seule chance de survie pour des patients, victimes, à titre d’exemple d’un accident. D’où les campagnes bénévoles organisées à l’effet d’en collecter auprès des donneurs, tout aussi gracieux, et dans lesquelles les associations sont impliquées. Néanmoins, ces opérations pourraient parfois être dévoyées de leur sens premier. En effet, l’Association de protection des consommateurs, APOCE, a relevé des «irrégularités» dans une opération de collecte, menée vendredi, à Oran, et laquelle organisation était partie prenante. Selon les informations recueillies à cet effet, le bureau de l’APOCE de la wilaya d’Oran explique ce qu’il qualifie d’actes «irresponsables» de la part des organisateurs. «Cette initiative est sensée venir en aide aux gens souffrants de complications. Elle est tenue par neuf associations, ainsi que la participation de deux organismes chargés de la collecte de sang au niveau de la Grande Mosquée d’Ibn Badis (Oran)». Ajoutant que «cette campagne a été organisées pour collecter le maximum de pochettes de sang, qui seront utilisées pour soigner les patients ayant subi d’importantes complications à cause de la perte de sang, et étant dans le besoin de transfusion». Il est bien de souligner que cette opération est menée après le lancement d’un appel de détresse faisant part du manque dans les banques de sang. «C’est Justement, l’une des raisons qui ont poussé les gens (les donneurs, ndlr), à venir nombreux. Nous avons commencé à accueillir des gens à 10h du matin (vendredi, ndlr), en présence de l’entreprise hospitalière universitaire d’Oran et du personnel de l’hôpital pédiatrique de Canastel chargé de l’opération de collecte de sang», a précisé le responsable local de l’APOCE. Joint hier par téléphone, à l’effet de nous expliquer sur les irrégularités signalées, notre interlocuteur a indiqué qu’«au bout d’une heure et demi de travail, et au moment où des foules de donneurs sont accueillies, nous avons constaté que certains personnels de l’hôpital de pédiatrie de Canastel rangeaient leurs affaires pour quitter les lieux», s’est-il interrogé sans trouver de réponse à ce qui venait de se passer. Précisant que, dès lors, «nous avons été obligés de refuser nombreuses personnes ayant voulu pourtant participer à cette opération de collecte de sang», le même responsable a fait part de son mécontentement en s’interrogeant : «Ils se sont contentés de prendre 16 pochettes de sang et quitter les lieux alors qu’ils se plaignent d’un manque criard en la matière».
Amrouni Mohamed