« La quatorzième campagne de collecte des fonds de la Zakat qui ont atteint la « Nissab», a été lancée hier à travers 17.000 mosquées au niveau national », a indiqué le directeur des wakfs, de la zakat, du hadj et de la Omra, au ministère des Affaires religieuses et des Wakfs, Abdelwahab Benretima.
« La quatorzième campagne de collecte des fonds de la Zakat qui ont atteint la « Nissab», a été lancée hier à travers 17.000 mosquées au niveau national », a indiqué le directeur des wakfs, de la zakat, du hadj et de la Omra, au ministère des Affaires religieuses et des Wakfs, Abdelwahab Benretima.
«La campagne a été lancée par les imams à travers le prêche de vendredi, invitant la société à se mobiliser autour du fonds de la zakat », a précisé le même responsable qui intervenait sur les ondes de la radio nationale, soulignant qu’il s’agit d’une politique interactive positive entre la mosquée et la société.
L’invité de la Chaîne 1 a rappelé que le Nissab de la Zakat a été fixé à 395.250,00 DA.
La Zakat est un culte et un devoir qui a, à la fois, une dimension sociétale et économique, rappelant que le verset 60 de la Sourate Ettawba (repentance), a cité huit catégories auxquelles est destiné le fonds de la zakat, car, dira-t-il, sa valeur n’est pas seulement dans sa collecte mais également dans sa distribution, qui est le chaînon manquant dans l’économie moderne.
Il rappellera dans le même ordre d’idée que le même verset stipule que « les œuvres de charité sont (destinées) aux besogneux, aux mendiants, à ceux qui s’occupent (de ces œuvres), aux sympathisants, aux esclaves, aux sinistrés (au combat) pour la cause de Dieu, aux voyageurs : (c’est là) un arrêt de Dieu qui est Omniscient et plein de sagesse ».
Il a expliqué que l’économie islamique est construite sur les fondements des Wakfs et de la Zakat et les banques financières, et leur rôle dans le développement global a été cité par Allah Tout-Puissant dans nombre de ses versets, où la Zakat est mentionnée dans le Coran plus de 30 fois, car il s’agit d’un rituel et de l’un des piliers de l’islam.
Il a évoqué, par ailleurs, le rôle de la zakat et de son fonds dans la formation du capital social pour le développement humain et dans la société. La zakat comprend la réalité économique de l’individu de manière à parvenir à la satisfaction des besoins économiques à travers l’investissement de l’argent, l’augmentation de la production et la distribution de la richesse. C’est un élément essentiel pour la stabilité sociale et une solution au problème de chômage et de lutte contre la pauvreté.
Le même responsable a souligné que la Zakat contribue à la propagation de la culture de l’auto-dépendance pour les démunies possédant un métier.
Du point de vue économique, le fonds présente de nombreux avantages, car l’application de ce culte financier est fondamentale dans l’économie islamique que ce soit au niveau des variables ou au niveau du mouvement macroéconomique.
Le directeur des Wakfs, de la Zakat, du Hadj et de la Omra, au ministère des Affaires religieuses a indiqué par ailleurs, que l’expérience algérienne dans la Zakat concerne chaque année près de 100.000 bénéficiaires.
Il citera à ce propos l’exemple de la Zakat El Fitr, distribuée à 160.000 bénéficiaires, soulignant que les prêts sans intérêt accordés à partir de la Zakat ont abouti à la création de plus de 8.000 entreprises.
Il a, enfin, souhaité la création d’entreprises qui s’intéressent aux Wakfs et à la Zakat pour lui donner plus d’impulsion.
Salima Ettouahria