Une enseigne de grande distribution à Bouira a lancé une campagne contre le sachet en plastique. Elle a fixé le 2 février comme date limite d’utilisation de cet emballage au niveau de ses caisses. Elle a même proposé un couffin échangeable à 100 DA avec une vaste campagne allant jusqu’à faire porter aux personnels des gilets avec la mention «halte au sachet plastique!». Très bonne initiative, si ce n’est ce qui se passe depuis ce 2 février. En effet et depuis la date limite et butoir, le client est «invité» à prendre ses emplettes dans un sachet, en plastique, moyennant 10 DA qui porte un écriteau, «échangeable» lui aussi. En d’autres termes et pour unique différence, le client est passé d’un emballage gratuit à un sachet plastique payé. Concernant «l’échangeabilité», lundi dernier en début de soirée, le sachet bien rempli d’une cliente a cédé devant la caisse. Le préposé informe la cliente que pour avoir un autre sachet, elle avait le choix entre deux formules, la première consiste à prendre attache avec le service accueil à l’autre bout du grand magasin, seul habilité à échanger le fameux sachet en plastique. L’autre solution plus simple et moins complexe était de payer encore 10 DA pour avoir un autre sachet. Cette situation fera dire à un client que toute la campagne dite d’intérêt environnemental n’était qu’un prétexte pour facturer l’emballage. Après avoir poussé des centaines d’épiciers de Bouira à mettre la clé sous le paillasson et après la promesse non tenue d’un transport gratuit depuis et vers cette grande surface lancée tambour battant à l’ouverture, voilà une seconde entourloupe! Le client qui ne cède pas aux propositions de cette enseigne peut se retrouver avec des achats qu’il ne pourra pas emporter, surtout au cas où vous rentrez avec un sachet, on vous demandera de le laisser à l’accueil. La direction du commerce qui demeure le garant des droits du consommateur doit se pencher sur cette situation.
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