La majorité des filières ont enregistré une croissance appréciable. Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, M. Rachid Benaïssa a appelé dimanche à Algerles cadres de son secteurà parfaire leurs méthodes d’animation sur le terrain en vue d’accompagner l’engouement des producteurs et investisseurs.
Exposant les résultats enregistrés par son secteur durant les quatre dernières années, le ministre a relevé que le manque d’animation dans certaines wilayas “fait que les résultats enregistrés étaient en deçà des potentialités existantes”.
Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, M. Rachid Benaïssa a appelé dimanche à Alger les cadres de son secteur à parfaire leurs méthodes d’animation sur le terrain en vue d’accompagner l’engouement des producteurs et investisseurs. Exposant les résultats enregistrés par son secteur durant les quatre dernières années, le ministre a relevé que le manque d’animation dans certaines wilayas “fait que les résultats enregistrés étaient en deçà des potentialités existantes”. “Ne vous cantonnez pas dans des positions expectatives.
Il faudrait faire de la pression positive”, a asséné le ministre lors de la réunion trimestrielle d’évaluation des contrats de performances des wilayas. Il a cité dans ce contexte quelques chiffres révélateurs de la dynamique que connaît le secteur et les potentialités existantes dans toutes les régions du pays.
Le taux de croissance annuel de la production agricole a atteint ces quatre dernières années 13,73% en volume, selon des chiffres fournis lors de cette rencontre. La répartition de la production par zone fait ressortir 42% dans les plaines et littoral, 18% au Sud, 22,3% dans les Hauts plateaux et 16,5% dans les montagnes. En valeur la production a atteint 2.211 milliards DA lors de la campagne 2011/12, en hausse de 30% par rapport à la saison précédente.
“Ces chiffres signifient qu’il y a quelque chose qui a bougé en tenant compte d’une maîtrise de l’irrigation et des techniques de production”, a souligné M. Benaïssa. Il a demandé aux conservateurs des forêts et aux services agricoles notamment de changer la méthode de travail. “Il faudrait passer d’une gestion dirigée et administrative à une gestion animée”, a ajouté le ministre, citant les potentialités existantes aussi bien au sud et au nord du pays qui ne sont toujours pas exploitées.
Parmi les filières qui ont enregistré une forte croissance, les produits maraîchers dont la production des légumes a atteint 104 millions de quintaux lors de la saison 2011/12 contre 94,8 millions de quintaux lors de la saison précédente. La production de la tomate industrielle a atteint 8,6 millions de quintaux contre 7 millions de quintaux en 2010/11.
La filière viandes rouges a enregistré une légère hausse lors de la campagne agricole 2011/12 à 4,4 millions de quintaux contre 4,2 millions de quintaux lors de la saison précédente. Les importations de pomme de terre revues à la baisse La production laitière est passée de 2,92 milliards de litres en 2010/11 à 3,086 milliards de litres en 2011/12, alors que la collecte du lait cru a atteint 687,9 millions de litres contre 510 millions de litres durant la même période.
Par ailleurs, Les importations de pomme de terre, prévues par les pouvoirs publics pour juguler les prix, ont été revues à la baisse en raison d’une bonne récolte et du déstockage de quantités importantes par les privés, a indiqué dimanche le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, M. Rachid Benaïssa.
“L’opération d’importation est en cours, mais il probable que les quantités importées ne dépasseront pas 0,3%” de la production nationale, a déclaré le ministre lors d’un point de presse animé en marge de la réunion trimestrielle consacrée aux contrats de performances des wilayas.
Cette révision à la baisse des quantités qui seront importées, qui passent de 2% à 0,3% de la production nationale, tient compte des prévisions d’une bonne récolte d’arrière saison et le déstockage de quantités importantes par des privés activant hors du Système de régulation des produits agricoles de large consommation (Syrpalac).
“La production stockée dans le cadre du Syrpalac n’a pas encore été déstockée ce qui signifie que le produit vendu sur le marché appartenait aux gens qui ne sont pas comptés dans ce système”, a expliqué le ministre.
Fin septembre dernier, les pouvoirs publics et les professionnels de la filière ont décidé de faire une importation d’appoint de pomme de terre en fixant le seuil de 2% de la production nationale pour ne pas nuire aux agriculteurs. Suite à cette annonce, les opérateurs privés qui ont stocké de la pomme de terre pour des fins de spéculation étaient contraints d’écouler leur marchandise craignant l’effondrement des prix après l’entrée du produit importé, selon des professionnels de la filière.
Selon les chiffres annoncés lors de cette réunion, la production de pomme de terre réalisée au terme de la saison agricole 2011/12 a atteint 4,2 millions de tonnes, dépassant ainsi l’objectif assigné à la filière à l’horizon 2014. Cette production comprend les récoltes d’arrière saison (à partir de novembre), la primeur et la saison qui clôture fin août début septembre. Lors de la saison 2010/11, la production avait atteint 3,8 millions de tonnes contre 3,2 millions en 2009/10.
M. A-A.