Tous les Sahraouis dans les zones libérées ou occupées, dans les camps, sont unanimes sur la nécessité de reprendre les armes car le Maroc fait fi de toutes les résolutions des Nations unies.
Les réfugiés que nous avons rencontrés au camp de Boujdour plaident tous pour la reprise des armes. Jeunes, vieux, hommes ou femmes ne croient désormais qu’à la solution militaire. C’est le cas de Teghla, Nadia, Milka, Mustapha, El Wedadi et Bendir. Ils sont convaincus que seules les armes pourraient faire bouger les choses. « La liberté s’arrache, elle ne se donne pas. La Révolution algérienne en est le meilleur exemple », ont-ils insisté. Mercredi 20 avril. Nous arrivons à l’aéroport de Tindouf vers 10 h 15 dans le cadre de la couverture des manœuvres militaires organisées au niveau de la 7e Région militaire d’Aghwinit, une région frontalière avec la Mauritanie, située à près de 1.000 km de Tindouf. C’est à bord de véhicules Toyota-Station, appartenant au Gouvernement du Sahara occidental, que nous avons emprunté la Route nationale, qui vient d’être goudronnée récemment après son extension. Des immatriculations étrangères avec un signe SH attirent notre attention. Notre guide, Bendir, un réfugié qui travaille comme chauffeur des délégations officielles et guide traducteur, d’autant qu’il maitrise trois langues, le français, l’anglais et l’espagnol, nous a expliqué qu’il s’agit de véhicules du Sahara occidental. Nous passons par un barrage fixe de l’Armée nationale populaire (ANP). De jeunes soldats veillent sur le contrôle des personnes et véhicules. Nous prenons la route vers le camp des réfugiés sahraouis Boujdour, connu sous l’appellation camp 27. Deux tours apparaissent de loin. Bendir nous explique que c’est « Rabonet », le siège de la Présidence de la RASD et de différents ministères. « C’est la capitale sahraouie », précise-t-il avec un brin de fierté.
Préférence pour les Algériens
« on a trop attendu »
